lundi 28 novembre 2011

Ce n'est pas JOLY, JOLY !

Edito de Benoit Escoffier dans la Lettre Vinomedia du 28/11/2011




Décidemment, on avait connu la droite la plus bête du monde, la gauche la plus divisée du monde, maintenant, c’est au tour des écologistes de montrer qu’ils peuvent aussi se montrer stupide. Depuis des années, une prise de conscience écolo se met en place dans les esprits de chaque individu un tantinet sensé, où l’on se rend bien compte qu’il faut agir si l’on veut transmettre une planète vivable à nos enfants. Hormis les scandales sanitaires du concombre espagnol ou du soja allemand, (on ne sait plus trop bien), les produits BIO se développent, malgré des coûts de production plus élevés.
La pollution, notamment en France, se réduit, et l’air est encore  respirable. Mais voilà que nous assistons à un spectacle désastreux et déplorable pour des histoires de centrales nucléaires et de mox (je ne savais pas que cela existait !). On assiste à un marchandage sans précédent alors que la campagne présidentielle n’est pas encore commencée, et encore moins gagnée. Cela prouve une fois encore que les écologistes sont loin des préoccupations des Français et surtout sont conscients qu’ils ne peuvent apporter aucune solution fiable aux problèmes actuels. 
Bien sûr, l’Allemagne va mettre un terme à l’énergie nucléaire, mais sa situation n’est pas comparable, et de surcroit, les allemands vont acheter de l’électricité nucléaire à la France, ce qui prouve qu’ils ne sont pas opposés à cette forme d’énergie. (Mais pas chez eux !).  Toute cette mascarade politicienne est préjudiciable au  développement de la culture BIO, car le rapprochement BIO - ECOLOGIE est vite fait. Il est indispensable que la culture BIO se développe pour permettre la mise en place d’une vraie culture raisonnée en France, avec réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires. Nous sommes actuellement sur cette tendance. Il ne faudrait pas que certains arrivistes ou ayatollahs écolos viennent tout gâcher !




Benoit ESCOFFIER

lundi 14 novembre 2011

Il y en a marre de la graisse !



Depuis plusieurs mois déjà, l’actualité tourne autour d’un problème qui préoccupe bon nombre d’hommes et de femmes à l’approche de la quarantaine, la surcharge pondérale. Comment se débarrasser du surplus de graisse qui mine le moral des quarantenaires ? 
Il n’y a pas une minute d’actualité qui ne soit pas consacrée à ce problème. On nous parle de régime sec, de réduction de la consommation, de serrage de ceinture.
Tous les chefs d’état les plus puissants du monde se sont réunis pour trouver des solutions, mais la graisse est toujours là, bien présente, voire omniprésente.



Chariots et moineaux
Tout cela n’est que le résultat d’une surconsommation, d’une politique de surendettement, qui a amené les peuples à vivre dans l’opulence.
Maintenant, il nous faut nous restreindre pour retrouver la ligne, et l’option envisagée est de laisser tomber la graisse pour retrouver une santé florissante. Mais si nous regardons autour de nous, nous pouvons voir au sein de l’Europe un pays où l’espérance de vie est la plus longue notamment grâce à son alimentation, la Grèce !
Etonnant, n’est-il pas ?

 Se débarrasser de la graisse, oui.
 Mais éliminer la Grèce, non. Ce pays a eu au moins le mérite d’être le déclencheur d’une prise de conscience générale pour remettre chaque pays en ordre de marche sans être tributaire d’un AAA, note qui pourrait prêter à rire dans d’autres circonstances. Ah, ah, ah !
 Optimiste que je suis, je suis certain que l’Europe va s’en sortir car nos ressources notamment humaines sont inépuisables, et sa capacité à lutter face à l’adversité a toujours été démontrée. Mais cela ne résoudra pas notre problème de surcharge pondérale !
Espérons que l’économie Italienne sera plus solide que celle de la Grèce, car il sera moins aisé de rédiger un billet humoristique basé sur des jeux de maux, pardon : de mots !

Benoit ESCOFFIER




lundi 31 octobre 2011

Gastronomie, la France devient Challenger !

Edito de Benoit Escoffier dans la Lettre Vinomedia du 31 ocotobre 2011


Il aura fallu attendre le Guide Michelin 2012 pour prendre conscience que la France n’est plus la Patrie de la gastronomie, mais que cette place si enviable revient maintenant au Japon, avec 29 tables 3 étoiles contre 25 pour notre vieux pays. Et pourtant, ce n’est pas faute de sensibiliser le public français à la gastronomie, avec une avalanche d’émissions culinaires montrant des chefs ou assimilés chefs cuisiner dans des conditions extrêmes. Ce n’est pas faute d’avoir à LYON le plus grand salon international consacré à l’hôtellerie et à la restauration, salon incontournable aux 150 000 visiteurs de tout pays, même du Japon !


La cuisine est devenue en France une affaire trop importante et trop juteuse, pour la laisser aux cuisiniers. Maintenant, ce sont des hommes d’affaires qui ouvrent restaurant sur restaurant, surtout en dehors de nos frontières, qui managent l’une des valeurs fondamentales de notre pays. Business is business. A force de rechercher la simplicité, la facilité culinaire, on en arrive à oublier la créativité, celle qui a fait notre force et nous a permis d’être en tête de la gastronomie mondiale. Maintenant, les recettes ne sont plus inventées par le chef, mais par des sociétés industrielles qui livrent leurs petits sachets surgelés. Ainsi, vous pouvez manger la même chose du nord au sud, d’ouest en est, et d’un restaurant à l’autre. Quelle belle affaire !


Après, l’on s’étonne que la gastronomie française soit relayée au deuxième rang. J’attends de voir avec impatience l’application de l’amendement obligeant les restaurateurs à indiquer sur leur carte les produits surgelés. Il eut été plus simple d’indiquer les produits frais, certainement moins nombreux sur les cartes stéréotypées ! Il ne nous reste plus qu’à reconquérir notre place de leader, en pensant à la cuisine avant de penser business, et en retrouvant nos vraies valeurs, celles de l’époque où notre cuisine et notre savoir-faire étaient incomparables.


Benoit ESCOFFIER

lundi 24 octobre 2011

L’ Oenotourisme n’est pas en crise.

Edito de Benoit Escoffier – Lettre Vignobles & Tourisme n°8

Depuis 2007, année de la prise de conscience en France qu’il fallait entreprendre quelque chose pour développer la filière touristique et la filière viticole, il a coulé de l’eau sous les ponts.
Grâce à l’investissement personnel de Monsieur DUBRULE, co-fondateur du groupe ACCOR et Président du Conseil Supérieur de l’Oenotourisme, le label Oenotourisme a vu le jour, et a permis de mettre en lumière plusieurs initiatives toutes plus intéressantes les unes que les autres, dans toutes les régions viticoles de France.
Il y a eu aussi le 1er Salon International de l’oenotourisme à LYON en Mai 2009, inauguré par Paul Dubrule et diverses personnalités du monde du vin, lequel remporta un certain succès auprès des professionnels venus de plusieurs pays, mais aussi du grand public venu en nombre à la découverte des différentes routes des vins comme des initiatives plus personnelles.
Depuis cette date, nous avons pris le parti de nous consacrer au développement de ce domaine en apportant notre savoir faire et nos moyens en communication. Ainsi, 2011 a vu apparaitre le 1er Guide VIGNOBLES & TOURISME, tiré à 20000 exemplaires, référençant aussi bien des Châteaux et Domaines, mais également des musées, des routes des vins, des chambres d’hôtes…
Seul point commun, le vin !
Pour assurer encore mieux la communication des participants du guide VIGNOBLES & TOURISME, mais également l’information oenotouristique en général, nous avons créé une lettre d’information, diffusée à 70 000 personnes deux fois par mois, via internet.
De cette manière, la diffusion d’information se fait en continu, pour le plus grand plaisir des amateurs de vins de producteurs.
Mais ce développement serait incomplet sans le renouvellement à LYON de notre salon international de l’oenotourisme en MAI 2012, où chaque région viticole Française, mais également certains pays viticoles, seront représentés. Dès à présent, VIN’EVENTS et VINOMEDIA se positionnent comme des interlocuteurs privilégiés pour le développement d’une activité incontournable, laquelle sera en pleine  expansion dans les années à venir.
Vous souhaitez développer le tourisme viticole ?
Vinomedia vous propose :

  • Un salon
  • Un guide
  • Une lettre d’information
  • Une web-TV dédiée

Contactez moi pour plus de renseignements à : bescoffier@vinomedia.fr

Benoit ESCOFFIER

lundi 17 octobre 2011


Pour une démondialisation raisonnée ! 

Cela fait quelques temps maintenant que ma libre pensée ne s’était pas exprimée sur les sujets d’actualités qui préoccupent les Français, tout comme les Grecs ou les Italiens, ou les Espagnols, ou les indignés de tous pays ! ( d’ailleurs, si tous les indignés voulaient se donner la main, ou irions nous ?) .
La démondialisation a largement tenu le haut du débat, car il est plus facile et plus électoraliste d’être en opposition radicale avec ce qui existe (puisque nos problèmes viennent de ce qui existe), que de nuancer sa position tout en apportant des solutions réalistes. Où vais-je en venir ?

Existe-t-il un chemin entre la mondialisation telle qu’elle est vécue actuellement et la dé- mondialisation comme le souhaitent les utopistes assoiffés de pouvoir ?
Si nous faisons un bref inventaire, comme je le préconisais il y a peu, de ce que nous savons produire ou de ce que nous savions produire, nous pourrions constater que cela concerne la plupart des produits utilisés et consommés sur notre territoire. Cependant, nous pouvons également constater que ces produits ne sont pas made in France ! Si c’est cela la mondialisation, effectivement, elle nous a conduit à des positions absurdes.

coqPrenons un exemple simple : la viticulture Française.
Nous sommes dans les premiers pays producteurs de vin au monde et nous exportons. La balance commerciale est largement positive, tout comme pour Airbus, tout comme le luxe, et nous pourrions citer bien d’autres exemples. Nous exportons, alors que nos coûts salariaux sont bien souvent supérieurs à ceux des autres pays.
Alors, pourquoi trouvons-nous dans le commerce autant de produits venant de l’étranger alors que nous avons les moyens de les produire localement avec les mêmes coûts salariaux que les produits que nous exportons?
Je ne suis pas pour le protectionnisme, mais il n’est pas interdit de produire Français et de consommer Français. Nous continuerons toujours à acheter du pétrole à l’extérieur !
Une idée déjà développée et reprise sur BFM, le commissariat au plan : mettons en place un plan sur 5 ans pour réapprendre à produire ce que nous produisions il n’y a pas si longtemps, avec création d’emplois. Produit après produit, il faut reconquérir le marché intérieur, et produire localement les biens de consommation courante, comme les produits issus de l’agriculture.
Il y a d’autres alternatives à la démondialisation pour sortir de la crise, encore faut-il redescendre sur terre et adopter des solutions simples et de bon sens, plutôt que de jongler avec des milliards de déficits budgétaires, commerciaux…
(Bientôt la suite…)

Benoit ESCOFFIER

mardi 11 octobre 2011

OEnotourisme : Vinomedia en Pôle Position

Edito du 10 octobre 2011


Depuis des années, Vinomedia reste fidèle à sa ligne de conduite, qui est de permettre à toute une filière, la  filière viticole, de se développer et d’affronter les nouveaux défis de demain.
Ainsi, avant tout le monde, nous avons crée le premier salon international de l’OEnotourisme en 2009, salon qui verra sa deuxième édition en mai 201 2 à LYON.
Pour permettre à tous les intervenants de la filière viticole d’assurer pour un coût réduit la promotion de leurs services touristiques, nous avons crée le 1er guide Vignobles et tourisme édité à 20000 ex, lequel a rencontré un énorme succès auprès des amateurs de vins et de tourisme viticole, sans oublier la consultation gratuite de ce guide sur notre site internet.


Par la même occasion, et pour assurer le développement de ce domaine, nous avons crée une lettre internet bimensuelle envoyée à une cible sélectionnée de 70 000 internautes, mettant en avant tous ceux qui participent au guide Vignobles et tourisme 2011 -2012, mais également tous ceux qui paraitront dans l’édition 2012-2013.

Cette nouvelle édition du guide est déjà en préparation car elle sera encore plus complète, avec beaucoup de nouveauté en matière de tourisme viticole.
Vous pouvez dès à présent vous inscrire si cela n’est pas déjà fait en nous retournant le formulaire
ci-joint : formulaire de réservation .

Vous souhaitez développer le tourisme viticole ?
Vinomedia vous propose :
o Un salon
o Un guide
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o Une web-TV dédiée

Contactez moi pour plus de renseignements à : bescoffier@vinomedia. fr

Benoit ESCOFFIER

lundi 3 octobre 2011

Les raisins du plaisir

En ces temps de fin de vendanges, l’époque est propice à un petit tour dans les vignes, histoire de se donner un aperçu du millésime 2011.
Je n’apprendrai rien à personne en mentionnant que le millésime 2009 est le millésime du siècle, et que 2010 l’est aussi, si ce n’est plus encore. (Décidemment, les superlatifs collent parfaitement à la production de vin).
Et 2011 ? A en croire les vignerons rencontrés au cours d’un voyage au cœur des Graves, ce millésime aura donné bien du fil à retordre en jouant à cache-cache avec la météo, subissant un climat très chaud trop tôt, puis pluvieux, puis chaud, puis pluvieux mais légèrement…
Résultat des courses : Un vin d’excellente prestance pour les vignerons qui ont évité de partir en vacances, leur permettant ainsi de surveiller leur vigne comme le lait sur le feu. Pour les autres, nous verrons. Et nous en avons rencontré, de ces producteurs réfractaires involontairement aux vacances pourtant méritées. Et le constat de ces rencontres est stupéfiant : la révolution culturelle est en marche. Autant, la fin du XXème siècle en PESSAC LEOGNAN a été marquée par la course aux vins stéréotypés du genre à être appréciés par les américains via PARKER, autant le début du XXIème siècle fait place aux vignerons de caractère ayant pour ligne de conduite la mise sur le marché du vin qu’ils aiment, sans se soucier du voisin.

Et d’une propriété à une autre, les différences se font sentir, les méthodes de production ou d’assemblage sont variées, et les résultats sont étonnants. Il est donc clair maintenant que les 75 producteurs en AOC PESSAC LEOGNAN, ainsi que les nombreux producteurs de GRAVES vont se livrer à une rivalité certes amicale, mais déterminée pour le plus grand bien du consommateur en leur apportant une palette largement significative de leur savoir faire dans l’exploitation de leur terroir.
Citons pêle-mêle quelques domaines pleins de promesses qui devraient faire parler d’eux dans un avenir proche, tellement la détermination du propriétaire à respecter avant tout le terroir tout en faisant son vin et non le vin de l’œnologue, est forte.
En GRAVES, Château FOUGERES, Château CRABITAY, Château FERRANDE, en sont des parfaits exemples. En PESSAC LEOGNAN, Château FERRAN, Château LARRIVET HAUT BRION. Et comme l’oenotourisme est également notre cheval de bataille, je ne manquerai pas de citer le Château SMITH HAUT LAFITTE, où Daniel et Florence CATHIARD ont effectué un travail remarquable au niveau de l’accueil et des structures réceptives sans oublier tous le travail qualitatif sur la vigne, leur donnant ainsi une position prépondérante dans l’appellation. Certaines AOC ont décidé de jouer la carte de la transparence, il serait bon que cette méthode se généralise pour tous les vins Français. Il faudra sans doute attendre le XXIIème siècle !


Benoit Escoffier
bescoffier@vinomedia.fr 



Château des Fougères

Dominique COUTIERE – 33650 LA Brède. Tel : 05 58 51 08 68

Château CRABITEY
Arnaud de BUTLER- 33640 Portets. Tel : 05 56 67 18 64

Château FERRANDE
33640 Portets

Château FERRAN
Philippe LACOSTE- 33650 MARTILLAC tel : 06 07 41 86 00

Château LARRIVET HAUT BRION
Bruno LEMOINE- 33850 LEOGNAN. Tel : 05 56 64 75 51

lundi 19 septembre 2011

Je serai le président de tous les français

EDITO DU 19 SEPTEMBRE 2011

Je serai le président de tous les français


En pleine campagne des primaires socialistes, laquelle correspond ni plus ni moins à ce qui nous attend pour les mois à venir (cela promet !), quel candidat ne s’est pas posé en rassembleur, et en  futur président de tous les Français ? Est-ce que nous nous sentons mieux après toutes ces déclarations tonitruantes ? En pleine crise mondiale que certains veulent réduire uniquement à une crise française, quel candidat de gauche ou de droite, d’extrême gauche ou d’extrême droite, a présenté un projet d’avenir, un projet qui nous incite à relever les manches, à se prendre en main, et à avancer au lieu de s’indigner continuellement ? Au lieu de cela, on nous serine chaque jour, chaque heure, et à chaque discours ou interview que cette crise est la faute d’un homme, de sa gestion, tout en occultant que dans d’autres pays avec d’autres hommes d’autres tendances politiques, la crise s’est également installée de façon durable. En cas de crise, c’est chacun pour soi et Dieu pour tous  (éventuellement). Et c’est là que nous avons besoin d’un projet d’avenir qui soude les générations. Autrefois, il y avait un commissaire au plan, avec un plan sur 4 ou 5 ans. Nous avions une vision, et les projets étaient préalablement définis. Quid de cela ? Nous sommes plus dans une navigation à vue, avec ou sans pilote, ou avec trop de pilotes, donc sans prise de décision (on le constate pour la Grèce). Etant avant tout un terrien, je reviens souvent aux valeurs et aux patrimoines qui ont fait la richesse de la France. L’agriculture fait partie de
ses richesses, et cela devrait déjà sécuriser les français. Quoiqu’il arrive, nous devrions toujours avoir de quoi manger, ce qui n’est pas le cas de tout le monde. Mais voilà, nos campagnes se désertifient, et il ne reste que 500 000 exploitations en France. Quand les agriculteurs représentaient un poids électoral non négligeable, ceux-ci étaient choyés, cajolés, et caressés dans le sens du poil. Mais 500 000 familles, quel candidat va s’y intéresser ? Quel candidat va proposer un repeuplement de nos campagnes où les classes sont loin d’être surpeuplées, contrairement aux classes citadines. 8000 €, c’est le prix du m² à PARIS. Mais pourquoi habiter PARIS ? Dans les campagnes, la qualité de vie est bien meilleure, vous trouvez des bons produits à la ferme ou à l’épicerie du village, et en maintenant la vie dans un village, vous maintenez en vie l’agriculture. Est-ce que cela pourrait être un projet d’avenir pour la France, est-ce que le fait de retrouver nos fondamentaux susciterait l’envie aux français de réagir plutôt que de suivre l’indignation générale ? A force de se plaindre, et d’entendre à longueur de journée qu’il est normal et justifié de se plaindre, nous avons perdu l’envie d’être motivé, d’être créatif, d’être indépendant. Il est temps justement de réagir.


Benoit ESCOFFIER

lundi 5 septembre 2011

Point de vue sur la gastronomie française


La période estivale a permis à un grand nombre de touristes de découvrir la gastronomie régionale sur leur lieu de villégiature. S’il est vrai que celle-ci se place au top niveau des gastronomies mondiales, il est sans doute salutaire de temps à autre de la repositionner par rapport à des fondamentaux qui ont donné à notre gastronomie ses lettres de noblesse. Il n’est pas si loin le temps de la cuisine de nos grand-mères, dont les plus célèbres se retrouvent en photos dans les plus grands restaurants étoilés. Il n’est pas loin le temps où la mère Brazier formait dans son restaurant des jeunes apprentis comme Bocuse. Tous les grands chefs actuels parlent de cette époque avec des trémolos dans la voix. Mais à cette époque là et pas si lointaine, la cuisine industrielle livrée par camion chez les restaurateurs, même les plus grands, n’existait pas.
Eugénie Brazier Quand la mère Brazier découpait un poulet, elle savait d’où il venait, et certainement pas d’un sachet sous vide. Alors, les grands cuisiniers de ce monde peuvent se faire tirer le portrait avec un panier rempli de légumes du jardin, ou arpentant les allées d’un marché de producteurs, la réalité n’est pas toujours en correspondance avec la fiction.
C’est un jugement sans doute sévère, mais constatons que la restauration s’éloigne, par facilité et gestion des coûts de production, des produits du terroir. Cependant, il reste toutefois des restaurateurs inconditionnels de la cuisine d’autrefois qui a fait la réputation de la gastronomie française. Des produits locaux, de saisons, cuisinés au restaurant. De la viande de producteurs locaux que l’on connait, de la pâtisserie faite maison.
Cela parait simple et évident, mais l’on s’en est éloigné pour laisser la place à des produits industriels prêts à l’emploi, permettant ainsi à quiconque de tenir un restaurant. C’est sans doute pour cela également qu’il y a autant de dépôts de bilan dans cette profession.
Alors, si vous voulez déguster une bonne omelette aux cèpes, un bon magret et un excellent fraisier, faites un détour par le petit village de Sainte Orse à l'ouest de Terrasson dans le Périgord noir, réservez une table dans l’unique restaurant du village, et vous comprendrez ce que cuisine traditionnelle veut dire, où tout est fait maison par un cuisinier formé par Ducasse, Troisgros, et sa grand-mère toujours là pour lui donner un coup de main. Retournons aux valeurs qui ont su donner à notre gastronomie ses heures de gloire, avant qu’il ne soit trop tard, car bientôt, il ne restera dans ce beau pays qu’est la France, que fastfood et surgelés.

Benoit Escoffier
bescoffier@vinomedia.fr


HOTEL DE FRANCE
24210 SAINTE ORSE
TEL 05 53 05 24 22 

lundi 4 juillet 2011

Vinomedia.tv prend ses marques

Depuis l’existence d’internet, nous assistons à une profusion de sites internet, de blogs, de web.tv, de lettres d’information en tout genre. Cela va de paire avec la simplification d’utilisation des outils de communication comme les appareils photos ou vidéos aux millions de pixels, mais également avec la chute des prix de ces derniers. Est photographe ou grand reporter qui veut, dans cette jungle de la libre expression.

Et nous pouvons dire que nous avons également suivi cette tendance, mais dans un but plus avouable qu’est le développement des filières viticoles, gastronomiques et touristiques. En fait, nous avons mis nos moyens de communication au service de ces trois domaines d’activité pour la diffusion de l’information ciblée, et nous pouvons affirmer que cet axe de développement est intéressant.

Vinomedia.TV
Pour cela, nous avons créé vinomedia.TV, chaîne thématique sur le web, dédiée au vin, à la gastronomie et au tourisme, plus précisément à l’oenotourisme, secteur très tendance actuellement, que nous mettons en avant depuis plus de 5 ans.
Voilà un an maintenant que cette web-tv est implantée, et son visitorat ne cesse de progresser d’une manière exponentielle, notamment depuis notre changement de plate forme d’hébergement.

Ainsi, notre pôle média prend de l’ampleur avec trois lettres d’information : la lettre vinomedia, la lettre Vignobles et tourisme, la lettre Périgord Force 24, une web-Tv dédiée vin, gastronomie et tourisme, mais également plusieurs réseaux sociaux diffusant tout type d’information. Tous ces médias sont à la disposition des professionnels désireux de développer leur communication, mais également des amateurs des plaisirs de la table souhaitant faire des découvertes intéressantes en sortant des sentiers battus.
Consommez Vinomedia sans modération.

Benoit Escoffier

bescoffier@vinomedia.fr
www.vinomedia.fr

mardi 28 juin 2011

Vinexpo à la sauce aigre douce

Comme tous les deux ans à Bordeaux, Le parc des expositions fait salle comble en exposants et visiteurs, et pendant 5 jours, le vin est à la fête en intérieur comme en extérieur. Nous devenons l’espace d’un instant, les témoins d’une osmose entre producteurs et acheteurs venus du monde entier. Cette année, les asiatiques sont venus en force, et pratiquement un visiteur étranger sur deux venait d’Asie. Ce que l’on ne peut pas mesurer pour l’instant, c’est le vrai motif de leur visite.

Nous savons par expérience que Chinois ou Japonais sont amateurs de grands vins, aux noms plus prestigieux les uns que les autres, et ils se pressaient sur les stands de ces fabuleuses maisons de vins et champagnes. Mais cette clientèle recherche également des vins à petits prix, et pour cette gamme, les 900 exposants étrangers venus à VINEXPO sont certainement mieux placés que les producteurs Français de moyenne gamme. On pouvait entendre ci et là des demandes frisant le ridicule, que seuls des pays avec une réglementation plus favorable, ainsi que des coûts de production plus faibles peuvent honorer. Il faut effectivement s’orienter aussi vers les pays émergents, mais l’erreur serait d’ignorer les pays qui ont fait la fortune des vins français, comme la Grande-Bretagne, la Belgique ou les Etats-Unis. Dans tous ces pays, les vins Français reculent au profit des vins de nos voisins ou des pays du nouveau monde. Certes, notre ministre de l’agriculture, lors de l’inauguration, a exhorté à exporter, mais sans apporter de mesure concrète pour cela.

Pierre Lellouche - So French, So Good
Vidéo de la Conférence de Presse "So French, So Good" par Pierre Lellouche, secrétaire d'Etat au commerce extérieur
Ce n’est pas parce que la France s’est dotée d’une marque : So French, So Good, que l’unité dans la filière viticole est acquise, condition indispensable pour que nous retrouvions nos places perdues, malgré les excédents commerciaux dégagés par les ventes de vins.
Alors, bravo si les Chinois sont venus en force cette année, mais Vinexpo étant un salon international, je ne pense pas qu’ils soient venus que pour nous, loin de là !

Benoit Escoffier

bescoffier@vinomedia.fr
www.vinomedia.fr

lundi 20 juin 2011

Produisons Français, Achetons Français !

Gastronomie et Vin
Gastronomie et Vin de France
Décidément, notre France économique marche sur la tête. Il n’y a pas si longtemps, j’émettais quelques observations quant aux aberrations en matière de production agricole.
En effet, non seulement nous avons supprimé certaines productions, mais nous les achetons maintenant à l’extérieur sous couvert de la mondialisation et du grand marché économique mondial, avec la bénédiction des technocrates de Bruxelles qui ne sont pas allés souvent au contact des agriculteurs européens pour pondre toutes ces mesures abracadabrantesques (c’est un mot à la mode en ce moment !).

Nous pourrions penser que ce phénomène est purement français. Que nenni ! J’ai pu constater un copier-coller en Hongrie où bon nombre d’agriculteurs se plaint de l’Europe pour les mêmes raisons. On ne produit plus Hongrois, on achète étranger jusqu’à faire venir des volailles de Chine, comme si l’élevage de ces braves gallinacés était sujet aux conditions climatiques et au terroir, pour ne pas pouvoir le faire sur place.

Tous les domaines sont concernés par cette situation contre nature et destructrice. Comment se fait-il que l’on soit obligé de convoquer le patron d’Air France pour lui signaler qu’il serait intéressant qu’il passe commande des 100 avions à Airbus plutôt qu’à Boeing ! Cela devrait être naturel. Cela ne l’a pas été pour la commande de trains passée à l’étranger plutôt qu’à Alstom. Des usines Peugeot vont fermer en France ? Pas du tout, du moins pour l’instant. Mais comme la situation économique est instable, cela laissera toujours une porte de sortie et une bonne raison d’appliquer des mesures drastiques. Que ce soit dans la filière industrielle comme dans la filière agricole, il est temps de retrouver nos racines et ne plus faire n’importe quoi sous couvert de l’Europe et de la mondialisation incontournable.

Benoit Escoffier
bescoffier@vinomedia.fr
www.vinomedia.fr

mercredi 15 juin 2011

Quand la Chine du vin s'éveillera...

Il y a une trentaine d’année, alors que nos vins Français étaient de qualité tout à fait moyenne, nous étions fiers d’annoncer que nous produisions les meilleurs vins du monde. Cela nous a d’ailleurs autorisés à limiter les actions commerciales à l’étranger puisque le meilleur vin du monde se vend tout seul. Mais c’était sans compter sur les autres pays producteurs, notamment ceux du nouveau monde. Comme nous avons pu critiquer les vins californiens, avant que ces vins nous fassent plus que de l’ombre même en Europe. Cela a eu au moins le mérite de nous faire prendre conscience que les vins étrangers n’avaient rien à envier aux vins français (surtout si nos braves œnologues participaient activement à leur montée en puissance).
Visiteurs asiatiques
C’est maintenant au tour de la Chine de pointer le bout de son nez, et cela n’inquiète pas plus que cela. Bien sûr, les conditions climatiques ne sont pas très favorables à la production de vins de qualité exceptionnelle, et les chinois sont les premiers à le reconnaître.
Mais est-ce que les habitants de notre planète ne consomment que des vins de qualité supérieure ?

C’est maintenant au tour de la Chine de pointer le bout de son nez, et cela n’inquiète pas plus que cela. Bien sûr, les conditions climatiques ne sont pas très favorables à la production de vins de qualité exceptionnelle, et les chinois sont les premiers à le reconnaître. Mais est-ce que les habitants de notre planète ne consomment que des vins de qualité supérieure ?

La consommation augmente au niveau mondial (pas uniquement parce que l’on boit pour oublier…que l’on boit), mais parce que la population croît de manière exponentielle. Alors, quand Bruxelles prône une politique d’arrachage des vignes en Europe, la Chine plante, et c’est nous qui allons être « plantés » si je peux me permettre cette expression ! Et la Chine est aidée en cela par nos œnologues qui sauront faire ce qu’il faut pour que ce grand pays devienne également une puissance viticole. L’histoire se répète donc, mais nous avons le temps de voir. Cela nous permettra de mettre la responsabilité de nos échecs commerciaux sur le dos de la concurrence déloyale.

Benoit Escoffier
bescoffier@vinomedia.fr

mercredi 8 juin 2011

Si j'étais président !


Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais je trouve que notre petit monde a du plomb dans l’aile ! Nous vivons au temps de la mondialisation qui est censée nous apporter un bien-être mérité, et c’est tout le contraire qui se passe. Qui, un jour, a eu l’idée de faire l’inventaire de ce que nous savons produire, et de ce qu’il nous manque comme ressources ? La balance commerciale Française bat des records de déficits, générés essentiellement par nos approvisionnements en matière énergétique.
Comcombre
La France est toujours une puissance agricole, et malgré tout, nous importons des produits de l’extérieur, même des concombres venus d’Espagne. Mais nous savons produire des concombres en France, alors pourquoi en importer ?
Si j’étais président, je ferai l’inventaire de nos ressources et je pourrais constater que la France peut s’auto-suffire.
Nous savons produire de quoi alimenter 60 M de Français, et pourtant, nous importons des denrées qui certaines fois, viennent de chez nous. Nous savons fabriquer des voitures, et pourtant, nous en produisons plus à l’étranger que chez nous, ce qui provoque le chômage. Effectivement, on n’a pas de pétrole, et dans les 50 Milliards d’euros de déficit commercial annuel, il y a 46 milliards pour les produits énergétiques. Mais nos fournisseurs en pétrole ou gaz nous achètent-ils autant en compensation ? J’en doute.

Il est possible d’être favorable à la mondialisation, mais ses conséquences deviennent absurdes. Importer ce que nous produisons ou savons produire, juste pour pouvoir exporter en compensation, n’est pas du bon sens. Les écologistes se félicitent de la décision de l’Allemagne de stopper le nucléaire civil, mais est-ce une bonne décision si la conséquence est de s’approvisionner en énergie nucléaire en France. C’est tout aussi stupide que de lutter en France contre la consommation même modérée de vin, tout en incitant à coup de subventions et aides en tout genre les producteurs à exporter. Il est peut-être temps que les mondialistes et les altermondialistes se mettent autour d’une table car l’avenir de notre planète ne doit pas se décider unilatéralement. Mais heureusement pour moi, je ne serai jamais président. Sur ce, je vais manger des fraises du Périgord, ce sont les meilleures.

Benoit Escoffier
bescoffier@vinomedia.fr
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lundi 30 mai 2011

Panneaux or not Panneaux


Le retrait des panneaux signalant les radars fait couler beaucoup d’encre et de salive, mais cet évènement aura au moins eu le mérite de créer une commission à l’assemblée nationale pour enquêter sur les vrais chiffres des accidents de la route. En général, quand les pouvoirs publics restent très vagues sur certains chiffres, c’est que cela cache quelque chose d’autre. Si on laisse agir la commission comme il se doit, cela permettra de connaître la répartition des morts sur la route, jeunes et moins jeunes, français ou étrangers (non, ce n’est pas du racisme, mais il faut reconnaître que les Allemands roulent plus vite en France que les autochtones du fait de leur propre réglementation intérieure), alcool ou pas alcool, drogue ou pas drogue, ville, campagne ou autoroute…

Si j’écoute les commentaires en faveur de la présence des panneaux en amont des radars, il en ressort qu’il faut les conserver à titre préventif. Maintenant, les pouvoirs publics veulent les enlever, non pour faire plus d’argent (c’est ce qui est dit), mais pour rendre les automobilistes plus respectueux des limitations de vitesse. D’où cet affrontement entre deux positions opposées, mais dont l’unique but est la préservation des vies humaines.

Pour mettre tout le monde d’accord, j’opterais pour une troisième solution, à savoir mettre encore plus de panneaux, mais sans radars supplémentaires. Comme cela, on n’enlève pas les panneaux (la moitié des français est satisfaite), et les automobilistes sont dans l’obligation de respecter les limitations (l’autre moitié est également satisfaite).
Faux policier
Cela paraît stupide, mais le plus faible taux de morts sur les routes est détenu par la Grande Bretagne, qui n’hésite pas à mettre des leurres au bord des routes (fausse voiture de police, faux policier…), alors pourquoi pas nous ?
De toute façon, il faut arrêter de diaboliser le vin et les producteurs de vin, soi-disant cause première de la mortalité sur les routes, et l’enquête, si elle va à son terme, nous montrera les causes réelles des accidents. Mais avant cela, tous les moyens sont bons pour diminuer le nombre de morts ou de blessés, et il vaut mieux l’accepter.

Benoit Escoffier
bescoffier@vinomedia.fr
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mardi 24 mai 2011

Qu’est ce qu’on attend pour être heureux !


Il y a des qualificatifs qui collent à la peau du français comme arrogant, râleur, prétentieux (j’arrête là car je vais me faire des ennemis). A force de ne jamais être satisfait de ce que l’on a, ou à force de parler pour les autres comme si l’on parlait de soi, mais sans être dans la même situation, on se gâche la vie en espérant toujours mieux. Ce discours n’est pas clair ?

Exemple : En 2008, juste avant les départs en vacances, le prix de l’essence était à 1,50 € le litre. Les commentaires des interviewés de l’époque étaient plus qu’éloquents : impossibilité de partir en vacances, comment finir le mois…En 2011, le prix de l’essence juste avant les départs en vacances est d’environ 1,50 € le litre. Sachant que l’on nous rabâche à longueur de journée que le pouvoir d’achat baisse, j’en conclus que l’essence coûte encore plus cher maintenant qu’il y a 3 ans. Et personne ne râle ! J’en conclus donc qu’il était inutile de se plaindre il y a 3 ans.

Beynac
Vidéo : Village de Beynac
dans le Périgord
A moins que le Français soit également imaginatif, et sache s’adapter à toute situation. Si l’essence est chère, allons moins loin en vacances et découvrons les terroirs de nos belles régions de France (je fais du Jean Pierre Pernaut).
En fait, nous nous sommes adaptés à la situation de crise que nous vivons actuellement. Voilà pourquoi le tourisme en France se développe.
Est-ce que le fait de découvrir toutes les merveilles dont regorge notre pays ne participerait-il pas à notre épanouissement en ces temps moroses et remplis d’incertitudes. Notre époque nous permet de vivre l’information en direct, et de peur d’être en manque, nous avons vécu depuis le début de l’année, une révolution en Tunisie, une révolution en Egypte, une guerre civile en Libye, un massacre en Syrie, deux présidents pour un fauteuil en Cote d’Ivoire, un tsunami nucléaire au japon, le grand plongeon de Ben Laden, l’arrestation de DSK, on dirait un inventaire à la Prévert.

Tous ces évènements devraient nous permettre de prendre conscience que vivre l’instant présent en se contentant de ce que l’on a, peut donner l’accès au bonheur plus facilement que si l’on cherche en permanence à avoir ce que l’on n’a pas. Avez-vous vu une fois le regard des enfants dans les bidonvilles de Cuba ou les favelas de Rio ? Ils ont autre chose à montrer que le désespoir, car la musique est leur plus grande richesse. En France, nous avons d’autres richesses. Là où vous vous trouvez, partez à la découverte des terroirs et du patrimoine de France, cela ne coûte pas cher et permet d’avoir un autre regard sur la vie. Partez à la découverte des vignobles de France, testez une dégustation improvisée chez un vigneron, c’est que du bonheur !

Benoit Escoffier
bescoffier@vinomedia.fr
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lundi 16 mai 2011

Boire ou conduire, la suite

Les mesures pour contrer l’augmentation des accidents de la route et des morts inutiles ont été prises rapidement. Une proposition n’a pas été retenue, celle de descendre le taux d’alcoolémie autorisé de 0,5g à 0,2g. Bien sûr, les associations de défense des victimes de la route s’en offusquent, et l’on reparle de lobby du vin, surtout en période pré-électorale.
Prohibition à Chicago
Prohibition à Chicago
Personnellement, j’en reste sur mon raisonnement que les personnes accidentées sous l’emprise de l’alcool sont bien au-dessus de 0,5g. Baisser ce taux ne servirait donc à rien puisque le taux de 0,5g n’est lui-même pas respecté.
En revanche, et toujours pour suivre mon raisonnement, il est fort à parier que l’absence de signalement du positionnement des radars, l’interdiction des avertisseurs de radars, des contrôles renforcés, et des amendes conséquentes vont faire baisser le nombre d’accidents de façon considérable et en très peu de temps.

Il est donc inutile de diaboliser le vin, ceux qui en parlent, ceux qui le produisent, et ceux qui le consomment en toute modération.

Peut-être existe-t-il un lobby du vin, mais il existe aussi l’ANPAA, association de lutte contre l’alcoolisme qui détient un budget d’environ 80 M € par an financé par nous alors que l’association VIN et SOCIETE, association nationale de représentation de la filière viticole se débrouille avec environ 0,2 M €.
De quel côté se trouvent les moyens de pression ?

Benoit Escoffier

bescoffier@vinomedia.fr
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mardi 10 mai 2011

Boire ou conduire


Je ne pensais pas que dans la semaine de la parution de mon dernier édito au sujet de l’alcool au volant, les pouvoirs publics enclencheraient la discussion autour du taux d’alcool autorisé pour les jeunes de 18 à 25 ans prenant le volant. On peut toujours baisser ce taux comme il est prévu en le mettant à 0,2 g, est-ce que cela changera quelque chose ? Quels sont les vrais chiffres de la délinquance routière ?

Papposilenus
Je ne conteste pas ceux qui nous sont fournis mais ils sont incomplets et orientés .Je poserai une question simple : Quel est le taux d’alcoolémie moyen des jeunes conduisant en état d’ivresse ? Si effectivement, la réponse est 0,5g, le fait de baisser à 0,2g peut avoir son efficacité. Mais je pencherai plutôt pour un taux proche des 1g, voire plus. En conséquence, baisser une nouvelle fois le taux, surtout d’une manière sélective, ne changera pas le problème.
En revanche, il est stupéfiant de constater que dès que la police est de retour sur les routes, le nombre d’accident baisse de façon conséquente ! Je ne suis pas pour une présence policière renforcée, mais il faut savoir ce que l’on veut, et de voir ces jeunes en coma éthylique renforce l’idée qu’il faut agir de façon draconienne sur la consommation d’alcool.

Cette idée a de bons côtés, mais aussi des côtés pervers car le vin fait partie des produits alcoolisés, et ces campagnes successives (2 en 2 mois) contre la consommation d’alcool pour les quadras puis pour les jeunes, met en péril la filière viticole. Ce n’est pas bon, ce n’est pas sain, et ce n’est pas souhaitable. Il y a certainement des moyens plus simples d’arriver au résultat que l’on s’est fixé, mais le veut-on vraiment ? A moins que le résultat fixé soit de vivre sainement dans un monde sain et aseptisé !

Benoit Escoffier
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mardi 3 mai 2011

L’alcool non, mais l’eau ferrugineuse, oui !

L'Alcool Non, Mais l'Eau Ferrugineuse Oui

vendredi 29 avril 2011

Le tourisme change de cap

Les dernières années ont marqué un bouleversement dans les habitudes touristiques des français, mais aussi des Européens. Les éléments qui ont permis ce changement sont bien sûr évidents, qu’il soit question de la crise financière et économique, mais aussi des mutations politiques dans plusieurs pays méditerranéens, destinations préférées des français.

Le tourisme exotique a fait place au tourisme de proximité, et nous découvrons avec un certain enchantement les merveilles dont regorge la France. Nous avons la chance d’avoir à portée de voiture, accès aussi bien à la mer qu’à la montagne.

Vignoble
Et l’on se rend compte qu’en traversant notre pays, la culture de la vigne est une tradition ancestrale faisant partie intégrante de notre patrimoine.
Vous êtes de plus en plus nombreux à être attiré par l’oenotourisme, et à choisir votre destination de vacances, de week-end, en fonction des Vignobles, et du vin.

Nous avons été les premiers à créer le 1er salon international de l’oenotourisme à LYON en 2009, nous sommes les premiers à éditer un guide annuel sur l’oenotourisme, le Guide Vignobles et Tourisme, lequel sera accessible le 15 mai prochain. La parution de ce guide étant annuelle, une e-lettre prendra le relais tous les 15 jours pour continuer à vous tenir informé de toutes les initiatives à découvrir pour passer des moments exceptionnels.
Vignobles & Tourisme

Ce n’est pas être devin que de prédire un fort développement à ce nouveau domaine d’activité, espérons que la profession viticole dans son ensemble en tiendra compte également pour permettre le développement des structures d’accueil qui font encore à ce jour défaut.

Benoit Escoffier
bescoffier@vinomedia.fr

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Salon International de l'OenotourismeSILOT 2009 - Lyon

Vidéo du 1er Salon International de l'Oenotourisme qui a eu lieu à Lyon en 2009 à l'Espace Tête d'Or.

mardi 19 avril 2011

Et si on changeait nos habitudes de consommation ?

 
Ce n’est un mystère pour personne, la crise économique et financière commencée en 2008 (pour ceux qui vivaient encore bien car pour un quart de la population française, la crise a commencé bien avant !), s’est installée dans notre pays d’une manière durable, mais espérons-le, non définitive. L’essence est à 1,50 € et on nous annonce déjà 2 € pour nous habituer à l’idée. Le prix des matières premières augmente, augmentation immédiatement répercutée avec un coefficient multiplicateur au consommateur. Les loyers augmentent, le téléphone augmente…

En France, on a la fâcheuse habitude d’indexer les prix ou les taxes sur le montant de l’inflation. Si l’inflation est de 2%, les prix par la suite montent de 2%, ce qui donnera une inflation future de 2%. On ne peut donc pas s’en sortir. J’exagère un peu quand je dis que tout augmente : les salaires (sauf pour les patrons du CAC 40), n’augmentent pas.
Non, je ne vire pas ma cuti, si tant est que l’on connaisse mes opinions, mais je constate que si les salaires n’augmentent pas autant que la hausse des prix, il y a un problème qui ne peut être résolu que par l’épreuve de force ou le changement des habitudes de consommation. Si les prix sont élevés en grandes surfaces pour les fruits et légumes (5 par jour), les producteurs que l’on retrouve sur les marchés n’attendent que vous.Si l’essence est chère, ne peut-on pas baisser notre consommation comme nous l’avons fait il y a peu ? Avons-nous besoin d’envoyer des millions de sms ou de téléphoner uniquement pour savoir comment ça va (le budget téléphone par famille est de quel montant par mois ? 150, 200 € ?)
Vente directe
Donnons la préférence à l’achat direct au producteur en éliminant les intermédiaires, et que les producteurs se structurent, se regroupent pour créer des boutiques terroirs au cœur des villes.
Tout ce que l’on trouve à la campagne peut se trouver également en ville si l’idée fait son chemin, et que les principaux intervenants (les producteurs) se donnent la peine d’aller vers le consommateur.

La remise en question doit être du côté du consommateur, mais aussi du producteur, et il est bien loin le temps ou tout était facile au niveau de la vente. La filière laitière est en crise parce que le producteur de lait n’a jamais eu à vendre son lait : on venait lui acheter. Idem pour le vin avec le système de négoce, idem avec les céréales et leur cotation boursière, idem avec la viande. Mais si les producteurs se regroupent pour apporter une plus-value à leurs produits, et viennent directement au contact des consommateurs, nos habitudes changeront, et je ne pense pas que cela soit insurmontable.

Question : Pourquoi le salon de l’agriculture a-t-il autant de succès auprès des Français ?

Benoit Escoffier
bescoffier@vinomedia.fr

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lundi 11 avril 2011

Se faire rouler dans la farine


Ce n’est un mystère pour  personne, les prix de certains produits alimentaires de première nécessité comme les pâtes vont augmenter de 10 à 20 %. Soit, la matière première a augmenté, ce qui implique une hausse des prix dans les rayons. Sachant que la matière première dans un produit fini équivaut à environ 5% du prix final, cela veut dire que la matière première a augmenté entre 200 et 400 %. Je ne suis pas l’évolution des prix chaque jour, mais cela me parait beaucoup !
Cela me rappelle également une discussion pleine de bon sens entre un représentant agricole et Bruno Le Maire, ministre de l’agriculture. Une proposition simple a été faite lors du grand journal de Canal Plus : indiquer sur chaque produit vendu en grande surface et fourni par la profession agricole, le prix d’achat à l’agriculteur en même temps que le prix de vente. Ainsi, le consommateur pourrait être réellement informé sur la politique de prix mise en place chez tel ou tel distributeur. Depuis des années, les agriculteurs se plaignent d’être pressurés par la grande distribution, la grande distribution se plaint de voir ses marges se réduire… Qui a raison, qui a tort ?
Exposant gastronomie salon Vinomedia
Indiquer le prix d’achat du kilo de poires à l’agriculteur (0,17c le kilo) et le prix de vente final (environ 2,50 €), permettrait immédiatement un réajustement des prix pour éviter une révolution alimentaire !
Pour mieux comprendre le malaise de la profession agricole, je fais juste une comparaison : Imaginez un seul instant qu’il soit demandé à un salarié de payer pour travailler ! C’est ce qui se passe avec le producteur de poire dont les coûts de production avoisinent 0,35c pour un prix d’achat de 0,17c. C’est le cas aussi pour le lait et bien d’autres produits fermiers.


A propos, nous a-t-on justifié la hausse de 10 à 20% des denrées alimentaires ?


Benoit Escoffier
bescoffier@vinomedia.fr

lundi 4 avril 2011

La folie gagne du chemin


Il est un exercice difficile au demeurant, c’est de coller à l’actualité tout en conservant un lien acceptable avec son domaine d’activité, à savoir et en ce qui me concerne, le vin, la gastronomie et le tourisme. Le grand débat sur la laïcité est lancé, et l’on ne voit pas très bien pourquoi ce débat a lieu maintenant, si ce n’est pour nous polluer nos esprits, et nous détourner des problèmes beaucoup plus importants que nos hommes de pouvoirs n’arrivent pas à résoudre.

Si nous faisons un simple retour en arrière de 3 petits mois, ceux qui nous entourent n’ont pas eu le temps de lancer de grands débats nationaux. Les Tunisiens, les Égyptiens ont eu le temps de faire leur révolution, les Libyens continuent la leur comme au Yémen ou en Syrie, les japonais font face d’une manière digne à une catastrophe gigantesque, et nous, nous posons le débat sur la laïcité, car on ne sait plus trop comment faire pour gagner des élections.
Domaine Semper exposant
Quel rapport avec le vin ? Aucun. Mais je me souviens d’un temps pas si lointain, ou les discussions de comptoirs avaient lieu autour d’un verre dans le bistrot du quartier où l’on pouvait fumer sans que l’on soit considéré comme un pestiféré.
Ces bistrots de quartier ou de village créaient le lien qui nous manque aujourd’hui, et on ne se posait pas toutes ses questions qui n’ont que l’importance que l’on veut bien leur donner.

Il y avait une convivialité, une solidarité qui n’existent plus dans notre pays aseptisé ! Ne plus boire, ne plus fumer, ne plus manger, et nous nous attaquons maintenant au plus vieux métier du monde en voulant verbaliser les clients ! Dernièrement, en discussion privée avec un ancien ministre de droite, j’appréciais ses commentaires sur le sujet : Il y a au gouvernement des ayatollahs !

Et si le changement, c’était un retour en arrière ?

Benoit Escoffier
bescoffier@vinomedia.fr
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lundi 28 mars 2011

Beaujolais, un nom difficile à porter

S’il y a une région viticole qui en a vu de toutes les couleurs, c’est bien la région Beaujolais. Il est vrai qu’avec le Beaujolais nouveau, les journalistes peu scrupuleux s’en donnent à cœur joie pour généraliser les critiques et jeter l’opprobre sur toute une région qui a du mal à s’en remettre.

Comment faire pour améliorer son image quand on a un vin de qualité aléatoire associé à une région, et qui permet à grand nombre de viticulteurs de générer de la trésorerie rapide, mais également 10 crus exceptionnels comme les Brouilly, St amour, Chiroubles, Morgon ou d’autres, dont le manque de visibilité est plus que flagrant.
 
Il suffit de parcourir les allées des salons de vins pour s’apercevoir que les Vignerons Beaujolais cachent leur région, et préfèrent parler de leurs crus en évitant d’aborder de façon précise la localisation régionale. L’interprofession du Beaujolais devrait réfléchir à ce point, et à l’avenir de la région. Mais aura-t-elle le temps nécessaire pour cela, et surtout la volonté ?

En dix ans, la qualité des vins du Beaujolais s’est améliorée de façon significative et les crus ont atteint un niveau qui leur permet de ne rien avoir à envier aux vins des autres régions. Mais en même temps, un tiers des vignerons a disparu. La région serait-elle maudite ?
C’est peut-être pour cela que certains producteurs préfèrent parler de Bourgogne que de Beaujolais en indiquant la localisation de leurs vins. De toute façon, La Bourgogne étant trop petite, et le coût de l’hectare élevé, La région Beaujolais pourrait bien être un jour intégrée dans la région Bourgogne !
 
Benoit Escoffier

lundi 21 mars 2011

De Hiroshima à Fukushima


Catastrophe de la centrale nucléaire de Fukushima
Entre ces deux évènements, 65 années de délire se sont déroulées, pour le plus grand mal de notre planète. Non, je ne suis pas un écologiste extrême, mais les évènements que nous vivons en ce moment, et en direct, nous poussent à réfléchir.
Les années 50 ont marqué le départ des 30 glorieuses, bénéfiques certainement pour la population, mais que dire de notre environnement.
Je ne m’engagerai pas dans le débat sur le réchauffement de la planète car les thèses développées (et non démontrées) sont multiples, contradictoires et polémiques. Mais nous pouvons tout de même constater qu’avant l’avènement d’internet qui a permis la diffusion en instantané de l’information, nous étions sous le joug des savants, des scientifiques, bref sous l’influence de ceux qui nous cachaient la vérité soit parce qu’ils ne savaient pas, soit parce que des intérêts économiques considérables étaient en jeu.

Chargée de campagne nucléaire - GreenPeace
Chargée de campagne nucléaire - GreenPeace France
Résultat : A force de vouloir toujours plus de pétrole, on creuse au fond des mers et s’il y a une fuite, on ne sait pas la colmater. (Faites- moi confiance, tout ce qui est entrepris est sûr et sans danger !)
 Et le nucléaire n’est pas en reste, mais là aussi, tout est sous contrôle, dixit les spécialistes en blouses blanches. Il n’y avait d’ailleurs aucune raison pour que les Vins de Tricastin changent de nom, puisque tout va bien (excepté des fuites à répétition dans la centrale du même nom !). Et maintenant, l’agriculture est dans le collimateur de la pensée sanitaire avec le déversement dans la nature de tous les pesticides plus nocifs les uns que les autres. Mais les agriculteurs ont-ils eu le choix des produits ? Quid des industries chimiques, avec leurs autorisations complaisantes de mise sur le marché de leurs produits qui détruisent tout, y compris la vie des agriculteurs. (Faites-moi confiance, tous ces produits sont sûrs et sans danger !).

Sauf que maintenant, il est plus facile de s’informer, de se documenter, et il est plus difficile de nous rouler dans la farine ! Mais certains n’ont pas encore compris cela et continuent toujours de nous dire que le nuage radioactif venu de Tchernobyl s’est arrêté à nos frontières !

Il serait peut-être temps de remettre à plat notre mondialisation galopante, et de penser à l’avenir d’une manière plus sereine, en partant du principe que d’autres voies sont possibles.

Benoit Escoffier

mardi 8 mars 2011

Sortie du Michelin, toujours un événement !

Le Guide Michelin vient de sortir sans trop de vagues. Il est vrai que cette bible centenaire dédiée à la gastronomie n’a pas besoin de massacrer tel ou tel restaurateur étoilé pour se faire de la publicité. Il est toujours agréable de voir que la cuisine Française se porte bien, et attire toujours autant de nouveaux talents. Mais que seraient ces talentueux restaurateurs sans les talentueux producteurs ?
Une bonne cuisine ne peut se faire sans de bons produits, car le goût a plus d’importance que la présentation. 
Les nouveaux chefs l’ont bien compris et ils reviennent à une structure dépouillée, en privilégiant le goût du produit, bien souvent dénaturé par des sauces sophistiquées.

Au lendemain du salon international de l’agriculture qui nous a permis de rencontrer des producteurs passionnés, nous ne pouvons que constater que ce domaine d’activité est composé aussi d’éleveurs sérieux, d’agriculteurs soucieux de préserver l’environnement, de producteurs attachés aux valeurs de nos terroirs, et c’est aussi grâce à eux que nos valeureux restaurateurs peuvent glaner des étoiles.   
Il est dommage que l’on ne les entende pas plus souvent prendre la défense des producteurs qui sont à l’origine de leur réussite. Histoire de se sentir moins seuls !

Benoit Escoffier
bescoffier@vinomedia.fr
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lundi 28 février 2011

Manger fait mourir !

Voilà un titre accrocheur pour une bonne émission de télévision. Nous sommes maintenant habitués au massacre permanent d’une profession, laquelle ne l’oublions pas, nous permet de manger tous les jours, je veux parler bien sûr de la profession agricole. Les viticulteurs en ont déjà fait les frais à plusieurs reprises, maintenant, ce sont les éleveurs de porcs.

Le constat est simple : nous mangeons de plus en plus de viande, nous sommes de plus en plus nombreux sur notre bonne vieille terre, et il y a de moins en moins d’agriculteurs.
Vignoble
Résultat : on produit de manière intensive, ce qui ne plaît pas aux donneurs de leçons qui se gardent bien d’attaquer les vrais coupables, je veux dire les vendeurs de produits phytosanitaires qui ne laissent pas le choix, les citadins qui achètent des terres agricoles pour construire, les consommateurs qui ne veulent pas payer le prix juste, mais plutôt le moins cher possible, les banques qui asphyxient les cultivateurs, les centrales d’achats qui usent de leur statut monopolistique, et les médias qui aiment appuyer là où cela fait mal.
Bien sûr que notre agriculture n’est pas parfaite, mais depuis des années, les agriculteurs font des efforts considérables pour améliorer leur production, pour respecter au mieux la terre qu’ils transmettront plus tard, et cela à coup d’investissements considérables sans avoir aucune vision d’avenir. Ils le font pour deux raisons : Ils n’ont pas le choix, et ils aiment leur métier.
Le dernier salon de l’agriculture l’a démontré, et a montré une chose importante : Les français aiment les agriculteurs.
Alors, continuez à taper sur cette profession pour faire peur aux consommateurs et faire de l’audience ou un bon tirage de livre : personnellement, je préfère prendre en compte et parler de tous ces paysans qui apportent du bonheur dans nos assiettes.

Benoit Escoffier

So French, So Good, So attendu !

So French, So Good, conférence de presse de Pierre Lellouche le 16 février 2011So French, So Good,
vidéo de la conférence de presse
Pierre Lellouche, secrétaire d'Etat chargé du commerce extérieur,
le 16 février 2011
Pas moins de 3 ministres, Christine Lagarde, Pierre Lellouche et Frédéric Lefèbvre pour annoncer la mise en place d’un plan d’envergure devant servir à assurer la promotion des produits agro-alimentaires français hors de nos frontières.

Je serais tenté d’indiquer que nous reconnaissons enfin la valeur inestimable, mais combien estimée, de notre patrimoine gastronomique, de nos terroirs et de nos produits de bouche que chacun nous envie. Certes, un léger flottement est perceptible lorsque l’on aborde le problème du financement de cette opération à grande échelle, pilotée également par la SOPEXA et UBIFRANCE, mais n’est –ce pas là l’intérêt de ce mouvement ?

La France manque quelque peu de moyens en ce moment, mais ne manque pas d’idées permettant de fédérer toutes les forces vives d’une filière agro-alimentaire qui fait vivre plus de 250 000 personnes.
Gastronomie
Notre gastronomie, nos vins, nos produits des arts de la table nous sont enviés par le reste du monde. Il est donc important d’exporter notre savoir faire, surtout s’il est reconnu !
So French, So Good est bien évidemment un slogan porteur. Qu’il ne devienne pas un moyen de s’auto-satisfaire ou de faire plaisir aux instances dirigeantes grâce aux festivités qui accompagnent chaque manifestation, mais qu’il devienne le vecteur dynamique d’une filière en proie au doute et à l’incompréhension.
Benoit Escoffier
bescoffier@vinomedia.fr

mardi 15 février 2011

Tempête sous un crâne

Certains lecteurs de la Lettre Vinomedia me déconseillent de temps à autres de formuler mon point de vue sur la politique actuelle, sur la crise sociale, ou sur tout autre sujet n’ayant pas au moins un point commun avec le vin ou la gastronomie. Mais ce qui se passe actuellement en Tunisie ou en Egypte, je veux dire les voyages en avion de certains membres du gouvernement, me laisse perplexe, surtout que ces deux pays font partie des destinations préférées des Français lorsqu’ils partent à l’étranger. J’avoue que je suis allé en Tunisie pour Noël et que personne n’en a parlé ?

Il y a 15 jours, j’évoquais le développement futur de Vinomedia en Chine, mais j’en avais oublié le non respect des droits de l’homme dans ce pays. Alors, faut-il y aller ? Tout les Français, hommes politiques compris et de tout bord, qui se sont retrouvés à l’exposition universelle de Shanghai ou aux Jeux Olympiques avaient-ils ou non raison d’y aller ? Si nous décidons de boycotter tout pays ne respectant pas les droits de l’homme, ou ayant un dictateur à sa tête, nous allons rester chez nous. Et encore ! La France n’est-elle pas épinglée également sur le respect de droits de l’homme.

Il y a une semaine, j’évoquais la pensée unique du vivre sain, de manger 5 fruits et légumes par jour, de ne pas boire d’alcool ou de vin. Maintenant, un éminent conseiller veut interdire purement et simplement la cigarette.
La dictature, c’est la privation de certaines libertés individuelles. Il y a les dictatures officielles et celles plus officieuses. Heureusement que pour la défense des terroirs de France et du patrimoine immatériel, nous sommes de plus en plus nombreux à défendre ce que nous considérons comme partie intégrante des valeurs de notre pays.

Mangeons enfants de la patrie !

Benoit Escoffier
bescoffier@vinomedia.fr
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lundi 7 février 2011

Le vin, c’est bon ou ce n’est pas bon pour la santé ?

Il fût un temps pas si éloigné de nous ou quand on parlait du vin, ou d’un vin, on pouvait s’exprimer librement, et la discussion était toujours amicale, conviviale même si elle était parfois animée. Mais c’était sans compter sur une recrudescence des bien-pensants, animés par une animosité contre tout ce qui peut être assimilé à un certain art de vivre. Boire du vin= mort, accident de la route,… Manger= grossir, régime… D’ici qu’un mauvais coucheur démontre que le fait d’avoir des rapports sexuels fréquents diminue l’espérance de vie, le créneau d’avenir sera la construction de monastères pour loger tous les dépressifs.

Non, ce n’est pas un coup de gueule comme il y en a tant, c’est juste un point de vue de quelqu’un qui regrette que le martellement intensif de certains messages sans doute justifiés à l’encontre du vin ou des produits gastronomiques nous ait enfermés dans un carcan de la pensée unique. C’est également dommage que certains technocrates aient jeté l’opprobre sur le vin, tout en laissant une voie royale au Médiator, et à plus d’une centaine de médicaments nocifs, mais juteux !

Je n’appelle pas à la rébellion. Mais ce qui se passe en Tunisie ou en Egypte devrait nous faire réfléchir, et nous montrer que nous ne sommes pas obligés de céder sur tout, et de tout accepter au nom de la morale ou de la santé publique. Je lève donc mon verre en l’honneur de tous ces vignerons et ces cuisiniers qui défendent la tradition Française, et valorisent notre patrimoine culturel.

Benoit Escoffier

lundi 31 janvier 2011

Allons en Chine avant que la Chine vienne en France


Exporter son vin en Chine devient la préoccupation de bon nombre de vignerons de France. Mais cela n’est pas chose aisée quand on ne parle pas la langue, quand on ne connait pas les formalités à l’exportation, ou que l’on ne connait pas le marché chinois.
Alors que tout cela devient plus facile quand on est moins seul. Démarcher est une chose, livrer en est une autre et remplir un container peut prendre du temps.

A la demande de certains producteurs, Vinomedia a été missionnée pour créer une structure commune rassemblant une vingtaine de producteurs dans le but de mutualiser les moyens financiers et de communication afin d’implanter un bureau commercial au sein de l'empire du milieu. Ce groupe, de conception homogène, solidaire et complémentaire, est sur le point de naître et vous pouvez le rejoindre si votre envie d’aventure est à la hauteur de votre désir de voir vos produits reconnus et appréciés par la clientèle chinoise.

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Benoit Escoffier

bescoffier@vinomedia.fr