lundi 30 mai 2011

Panneaux or not Panneaux


Le retrait des panneaux signalant les radars fait couler beaucoup d’encre et de salive, mais cet évènement aura au moins eu le mérite de créer une commission à l’assemblée nationale pour enquêter sur les vrais chiffres des accidents de la route. En général, quand les pouvoirs publics restent très vagues sur certains chiffres, c’est que cela cache quelque chose d’autre. Si on laisse agir la commission comme il se doit, cela permettra de connaître la répartition des morts sur la route, jeunes et moins jeunes, français ou étrangers (non, ce n’est pas du racisme, mais il faut reconnaître que les Allemands roulent plus vite en France que les autochtones du fait de leur propre réglementation intérieure), alcool ou pas alcool, drogue ou pas drogue, ville, campagne ou autoroute…

Si j’écoute les commentaires en faveur de la présence des panneaux en amont des radars, il en ressort qu’il faut les conserver à titre préventif. Maintenant, les pouvoirs publics veulent les enlever, non pour faire plus d’argent (c’est ce qui est dit), mais pour rendre les automobilistes plus respectueux des limitations de vitesse. D’où cet affrontement entre deux positions opposées, mais dont l’unique but est la préservation des vies humaines.

Pour mettre tout le monde d’accord, j’opterais pour une troisième solution, à savoir mettre encore plus de panneaux, mais sans radars supplémentaires. Comme cela, on n’enlève pas les panneaux (la moitié des français est satisfaite), et les automobilistes sont dans l’obligation de respecter les limitations (l’autre moitié est également satisfaite).
Faux policier
Cela paraît stupide, mais le plus faible taux de morts sur les routes est détenu par la Grande Bretagne, qui n’hésite pas à mettre des leurres au bord des routes (fausse voiture de police, faux policier…), alors pourquoi pas nous ?
De toute façon, il faut arrêter de diaboliser le vin et les producteurs de vin, soi-disant cause première de la mortalité sur les routes, et l’enquête, si elle va à son terme, nous montrera les causes réelles des accidents. Mais avant cela, tous les moyens sont bons pour diminuer le nombre de morts ou de blessés, et il vaut mieux l’accepter.

Benoit Escoffier
bescoffier@vinomedia.fr
http://www.vinomedia.fr/

mardi 24 mai 2011

Qu’est ce qu’on attend pour être heureux !


Il y a des qualificatifs qui collent à la peau du français comme arrogant, râleur, prétentieux (j’arrête là car je vais me faire des ennemis). A force de ne jamais être satisfait de ce que l’on a, ou à force de parler pour les autres comme si l’on parlait de soi, mais sans être dans la même situation, on se gâche la vie en espérant toujours mieux. Ce discours n’est pas clair ?

Exemple : En 2008, juste avant les départs en vacances, le prix de l’essence était à 1,50 € le litre. Les commentaires des interviewés de l’époque étaient plus qu’éloquents : impossibilité de partir en vacances, comment finir le mois…En 2011, le prix de l’essence juste avant les départs en vacances est d’environ 1,50 € le litre. Sachant que l’on nous rabâche à longueur de journée que le pouvoir d’achat baisse, j’en conclus que l’essence coûte encore plus cher maintenant qu’il y a 3 ans. Et personne ne râle ! J’en conclus donc qu’il était inutile de se plaindre il y a 3 ans.

Beynac
Vidéo : Village de Beynac
dans le Périgord
A moins que le Français soit également imaginatif, et sache s’adapter à toute situation. Si l’essence est chère, allons moins loin en vacances et découvrons les terroirs de nos belles régions de France (je fais du Jean Pierre Pernaut).
En fait, nous nous sommes adaptés à la situation de crise que nous vivons actuellement. Voilà pourquoi le tourisme en France se développe.
Est-ce que le fait de découvrir toutes les merveilles dont regorge notre pays ne participerait-il pas à notre épanouissement en ces temps moroses et remplis d’incertitudes. Notre époque nous permet de vivre l’information en direct, et de peur d’être en manque, nous avons vécu depuis le début de l’année, une révolution en Tunisie, une révolution en Egypte, une guerre civile en Libye, un massacre en Syrie, deux présidents pour un fauteuil en Cote d’Ivoire, un tsunami nucléaire au japon, le grand plongeon de Ben Laden, l’arrestation de DSK, on dirait un inventaire à la Prévert.

Tous ces évènements devraient nous permettre de prendre conscience que vivre l’instant présent en se contentant de ce que l’on a, peut donner l’accès au bonheur plus facilement que si l’on cherche en permanence à avoir ce que l’on n’a pas. Avez-vous vu une fois le regard des enfants dans les bidonvilles de Cuba ou les favelas de Rio ? Ils ont autre chose à montrer que le désespoir, car la musique est leur plus grande richesse. En France, nous avons d’autres richesses. Là où vous vous trouvez, partez à la découverte des terroirs et du patrimoine de France, cela ne coûte pas cher et permet d’avoir un autre regard sur la vie. Partez à la découverte des vignobles de France, testez une dégustation improvisée chez un vigneron, c’est que du bonheur !

Benoit Escoffier
bescoffier@vinomedia.fr
http://www.vinomedia.fr/

lundi 16 mai 2011

Boire ou conduire, la suite

Les mesures pour contrer l’augmentation des accidents de la route et des morts inutiles ont été prises rapidement. Une proposition n’a pas été retenue, celle de descendre le taux d’alcoolémie autorisé de 0,5g à 0,2g. Bien sûr, les associations de défense des victimes de la route s’en offusquent, et l’on reparle de lobby du vin, surtout en période pré-électorale.
Prohibition à Chicago
Prohibition à Chicago
Personnellement, j’en reste sur mon raisonnement que les personnes accidentées sous l’emprise de l’alcool sont bien au-dessus de 0,5g. Baisser ce taux ne servirait donc à rien puisque le taux de 0,5g n’est lui-même pas respecté.
En revanche, et toujours pour suivre mon raisonnement, il est fort à parier que l’absence de signalement du positionnement des radars, l’interdiction des avertisseurs de radars, des contrôles renforcés, et des amendes conséquentes vont faire baisser le nombre d’accidents de façon considérable et en très peu de temps.

Il est donc inutile de diaboliser le vin, ceux qui en parlent, ceux qui le produisent, et ceux qui le consomment en toute modération.

Peut-être existe-t-il un lobby du vin, mais il existe aussi l’ANPAA, association de lutte contre l’alcoolisme qui détient un budget d’environ 80 M € par an financé par nous alors que l’association VIN et SOCIETE, association nationale de représentation de la filière viticole se débrouille avec environ 0,2 M €.
De quel côté se trouvent les moyens de pression ?

Benoit Escoffier

bescoffier@vinomedia.fr
www.vinomedia.fr

mardi 10 mai 2011

Boire ou conduire


Je ne pensais pas que dans la semaine de la parution de mon dernier édito au sujet de l’alcool au volant, les pouvoirs publics enclencheraient la discussion autour du taux d’alcool autorisé pour les jeunes de 18 à 25 ans prenant le volant. On peut toujours baisser ce taux comme il est prévu en le mettant à 0,2 g, est-ce que cela changera quelque chose ? Quels sont les vrais chiffres de la délinquance routière ?

Papposilenus
Je ne conteste pas ceux qui nous sont fournis mais ils sont incomplets et orientés .Je poserai une question simple : Quel est le taux d’alcoolémie moyen des jeunes conduisant en état d’ivresse ? Si effectivement, la réponse est 0,5g, le fait de baisser à 0,2g peut avoir son efficacité. Mais je pencherai plutôt pour un taux proche des 1g, voire plus. En conséquence, baisser une nouvelle fois le taux, surtout d’une manière sélective, ne changera pas le problème.
En revanche, il est stupéfiant de constater que dès que la police est de retour sur les routes, le nombre d’accident baisse de façon conséquente ! Je ne suis pas pour une présence policière renforcée, mais il faut savoir ce que l’on veut, et de voir ces jeunes en coma éthylique renforce l’idée qu’il faut agir de façon draconienne sur la consommation d’alcool.

Cette idée a de bons côtés, mais aussi des côtés pervers car le vin fait partie des produits alcoolisés, et ces campagnes successives (2 en 2 mois) contre la consommation d’alcool pour les quadras puis pour les jeunes, met en péril la filière viticole. Ce n’est pas bon, ce n’est pas sain, et ce n’est pas souhaitable. Il y a certainement des moyens plus simples d’arriver au résultat que l’on s’est fixé, mais le veut-on vraiment ? A moins que le résultat fixé soit de vivre sainement dans un monde sain et aseptisé !

Benoit Escoffier
bescoffier@vinomedia.fr
http://www.vinomedia.fr/

mardi 3 mai 2011

L’alcool non, mais l’eau ferrugineuse, oui !

L'Alcool Non, Mais l'Eau Ferrugineuse Oui