vendredi 29 avril 2011

Le tourisme change de cap

Les dernières années ont marqué un bouleversement dans les habitudes touristiques des français, mais aussi des Européens. Les éléments qui ont permis ce changement sont bien sûr évidents, qu’il soit question de la crise financière et économique, mais aussi des mutations politiques dans plusieurs pays méditerranéens, destinations préférées des français.

Le tourisme exotique a fait place au tourisme de proximité, et nous découvrons avec un certain enchantement les merveilles dont regorge la France. Nous avons la chance d’avoir à portée de voiture, accès aussi bien à la mer qu’à la montagne.

Vignoble
Et l’on se rend compte qu’en traversant notre pays, la culture de la vigne est une tradition ancestrale faisant partie intégrante de notre patrimoine.
Vous êtes de plus en plus nombreux à être attiré par l’oenotourisme, et à choisir votre destination de vacances, de week-end, en fonction des Vignobles, et du vin.

Nous avons été les premiers à créer le 1er salon international de l’oenotourisme à LYON en 2009, nous sommes les premiers à éditer un guide annuel sur l’oenotourisme, le Guide Vignobles et Tourisme, lequel sera accessible le 15 mai prochain. La parution de ce guide étant annuelle, une e-lettre prendra le relais tous les 15 jours pour continuer à vous tenir informé de toutes les initiatives à découvrir pour passer des moments exceptionnels.
Vignobles & Tourisme

Ce n’est pas être devin que de prédire un fort développement à ce nouveau domaine d’activité, espérons que la profession viticole dans son ensemble en tiendra compte également pour permettre le développement des structures d’accueil qui font encore à ce jour défaut.

Benoit Escoffier
bescoffier@vinomedia.fr

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Salon International de l'OenotourismeSILOT 2009 - Lyon

Vidéo du 1er Salon International de l'Oenotourisme qui a eu lieu à Lyon en 2009 à l'Espace Tête d'Or.

mardi 19 avril 2011

Et si on changeait nos habitudes de consommation ?

 
Ce n’est un mystère pour personne, la crise économique et financière commencée en 2008 (pour ceux qui vivaient encore bien car pour un quart de la population française, la crise a commencé bien avant !), s’est installée dans notre pays d’une manière durable, mais espérons-le, non définitive. L’essence est à 1,50 € et on nous annonce déjà 2 € pour nous habituer à l’idée. Le prix des matières premières augmente, augmentation immédiatement répercutée avec un coefficient multiplicateur au consommateur. Les loyers augmentent, le téléphone augmente…

En France, on a la fâcheuse habitude d’indexer les prix ou les taxes sur le montant de l’inflation. Si l’inflation est de 2%, les prix par la suite montent de 2%, ce qui donnera une inflation future de 2%. On ne peut donc pas s’en sortir. J’exagère un peu quand je dis que tout augmente : les salaires (sauf pour les patrons du CAC 40), n’augmentent pas.
Non, je ne vire pas ma cuti, si tant est que l’on connaisse mes opinions, mais je constate que si les salaires n’augmentent pas autant que la hausse des prix, il y a un problème qui ne peut être résolu que par l’épreuve de force ou le changement des habitudes de consommation. Si les prix sont élevés en grandes surfaces pour les fruits et légumes (5 par jour), les producteurs que l’on retrouve sur les marchés n’attendent que vous.Si l’essence est chère, ne peut-on pas baisser notre consommation comme nous l’avons fait il y a peu ? Avons-nous besoin d’envoyer des millions de sms ou de téléphoner uniquement pour savoir comment ça va (le budget téléphone par famille est de quel montant par mois ? 150, 200 € ?)
Vente directe
Donnons la préférence à l’achat direct au producteur en éliminant les intermédiaires, et que les producteurs se structurent, se regroupent pour créer des boutiques terroirs au cœur des villes.
Tout ce que l’on trouve à la campagne peut se trouver également en ville si l’idée fait son chemin, et que les principaux intervenants (les producteurs) se donnent la peine d’aller vers le consommateur.

La remise en question doit être du côté du consommateur, mais aussi du producteur, et il est bien loin le temps ou tout était facile au niveau de la vente. La filière laitière est en crise parce que le producteur de lait n’a jamais eu à vendre son lait : on venait lui acheter. Idem pour le vin avec le système de négoce, idem avec les céréales et leur cotation boursière, idem avec la viande. Mais si les producteurs se regroupent pour apporter une plus-value à leurs produits, et viennent directement au contact des consommateurs, nos habitudes changeront, et je ne pense pas que cela soit insurmontable.

Question : Pourquoi le salon de l’agriculture a-t-il autant de succès auprès des Français ?

Benoit Escoffier
bescoffier@vinomedia.fr

http://www.vinomedia.fr/

lundi 11 avril 2011

Se faire rouler dans la farine


Ce n’est un mystère pour  personne, les prix de certains produits alimentaires de première nécessité comme les pâtes vont augmenter de 10 à 20 %. Soit, la matière première a augmenté, ce qui implique une hausse des prix dans les rayons. Sachant que la matière première dans un produit fini équivaut à environ 5% du prix final, cela veut dire que la matière première a augmenté entre 200 et 400 %. Je ne suis pas l’évolution des prix chaque jour, mais cela me parait beaucoup !
Cela me rappelle également une discussion pleine de bon sens entre un représentant agricole et Bruno Le Maire, ministre de l’agriculture. Une proposition simple a été faite lors du grand journal de Canal Plus : indiquer sur chaque produit vendu en grande surface et fourni par la profession agricole, le prix d’achat à l’agriculteur en même temps que le prix de vente. Ainsi, le consommateur pourrait être réellement informé sur la politique de prix mise en place chez tel ou tel distributeur. Depuis des années, les agriculteurs se plaignent d’être pressurés par la grande distribution, la grande distribution se plaint de voir ses marges se réduire… Qui a raison, qui a tort ?
Exposant gastronomie salon Vinomedia
Indiquer le prix d’achat du kilo de poires à l’agriculteur (0,17c le kilo) et le prix de vente final (environ 2,50 €), permettrait immédiatement un réajustement des prix pour éviter une révolution alimentaire !
Pour mieux comprendre le malaise de la profession agricole, je fais juste une comparaison : Imaginez un seul instant qu’il soit demandé à un salarié de payer pour travailler ! C’est ce qui se passe avec le producteur de poire dont les coûts de production avoisinent 0,35c pour un prix d’achat de 0,17c. C’est le cas aussi pour le lait et bien d’autres produits fermiers.


A propos, nous a-t-on justifié la hausse de 10 à 20% des denrées alimentaires ?


Benoit Escoffier
bescoffier@vinomedia.fr

lundi 4 avril 2011

La folie gagne du chemin


Il est un exercice difficile au demeurant, c’est de coller à l’actualité tout en conservant un lien acceptable avec son domaine d’activité, à savoir et en ce qui me concerne, le vin, la gastronomie et le tourisme. Le grand débat sur la laïcité est lancé, et l’on ne voit pas très bien pourquoi ce débat a lieu maintenant, si ce n’est pour nous polluer nos esprits, et nous détourner des problèmes beaucoup plus importants que nos hommes de pouvoirs n’arrivent pas à résoudre.

Si nous faisons un simple retour en arrière de 3 petits mois, ceux qui nous entourent n’ont pas eu le temps de lancer de grands débats nationaux. Les Tunisiens, les Égyptiens ont eu le temps de faire leur révolution, les Libyens continuent la leur comme au Yémen ou en Syrie, les japonais font face d’une manière digne à une catastrophe gigantesque, et nous, nous posons le débat sur la laïcité, car on ne sait plus trop comment faire pour gagner des élections.
Domaine Semper exposant
Quel rapport avec le vin ? Aucun. Mais je me souviens d’un temps pas si lointain, ou les discussions de comptoirs avaient lieu autour d’un verre dans le bistrot du quartier où l’on pouvait fumer sans que l’on soit considéré comme un pestiféré.
Ces bistrots de quartier ou de village créaient le lien qui nous manque aujourd’hui, et on ne se posait pas toutes ses questions qui n’ont que l’importance que l’on veut bien leur donner.

Il y avait une convivialité, une solidarité qui n’existent plus dans notre pays aseptisé ! Ne plus boire, ne plus fumer, ne plus manger, et nous nous attaquons maintenant au plus vieux métier du monde en voulant verbaliser les clients ! Dernièrement, en discussion privée avec un ancien ministre de droite, j’appréciais ses commentaires sur le sujet : Il y a au gouvernement des ayatollahs !

Et si le changement, c’était un retour en arrière ?

Benoit Escoffier
bescoffier@vinomedia.fr
http://www.vinomedia.fr/