mardi 22 mai 2012

Dé mondialisation : danger pour la viticulture

Voilà une semaine que le nouveau gouvernement s’est mis en place.
Peu d’annonces flash ont été faites mais une réflexion s’est engagée en 
fonction des nominations pour les postes à pourvoir.
La viticulture est certes concernée par le ministère de l’agriculture, et pour l’instant, attendons de voir si les négociations actuelles vont être 
prolongées ou abrogées comme pour les droits de plantation.
 

vignes
Mais si il y a un ministère qui risque de poser des problèmes à la 
viticulture française, c’est bien celui du redressement productif dirigé par Monsieur Arnaud Montebourg.
Il faut se rappeler que celui-ci a largement préconisé la dé-mondialisation
lors des primaires socialistes, et sans vouloir porter un jugement de valeur 
sur cette position, il faut bien en convenir que les Vignerons français 
développent leurs exportations vers des pays comme les Etats-Unis ou la
Chine.
Nous pouvons décider de moins importer de ces pays là, mais je suppose 
que la réciproque se fera sentir également, et la filière viticole en subira les conséquences.
Lors de la précédente présidence, la consigne était de faire baisser la consommation de vin en France mais de développer les exportations pour soutenir la filière.
La baisse de la consommation devrait perdurer ces prochaines années, 
mais si les exportations de vin chutent du fait de nouvelles politiques commerciales de la France, mettant ainsi à mal des années d’effort, c’est
toute une filière qui en subira les conséquences.
Alors, attendons de voir.



mardi 15 mai 2012

Gueule de bois ou jour de Gloire ?



Voilà, c’est fait. La France change de président, et tout d’un coup, l’avenir s’éclaircit pour des millions de personnes qui ont fait confiance à un seul homme pour redresser notre pays, pour lutter contre les injustices, c'est-à-dire lutter contre les riches. Car il est avéré que si l’on ne peut pas augmenter le pouvoir d’achat des français (on a dit le contraire pendant la campagne électorale, mais attendons de voir !), on peut diminuer dans un soucis d’égalité celui de la classe dominante, la classe des nantis mais aussi la classe de ceux qui embauchent, qui créent de la richesse pour le pays, qui prennent des risques…La majorité des français attendait tellement le changement qu’il ne pouvait pas ne pas arriver, surtout si 9 candidats en manque de programme cohérent invoquaient comme unique motivation le tout sauf...
Voilà, c’est fait. La chasse aux sorcières peut enfin commencer, car les hommes changent, mais pas les méthodes. Mais si les « riches » ont été stigmatisés pendant des mois, montrés du doigt comme des
pestiférés, que va faire la gauche avec Ses Riches ? Oui, un riche de droite est un profiteur, un riche de gauche est un homme bien même s’il ne partage pas ses richesses. Comme certains héritiers de grandes familles d’antiquaires, comme des anciens joueurs de tennis ou chanteurs qui préfèrent s’exiler en Suisse ou à Londres, comme ses héritières de grands groupes publicitaires…. On a critiqué l’entourage de notre ex-président, aura-t-on le courage de critiquer l’entourage du nouveau ? Je vais de suite m’abonner à Médiapart pour avoir la réponse à ma question. Quoiqu’il en soit, la France va devoir se plier à une cure d’austérité sans précédent, et j’ai peur que la pilule ait du mal à passer, non parce que l’on a changé de président, mais parce que l’on a porté au pouvoir une coalition sans logique, avec des promesses qui ne pourront pas être tenues. De toute façon, se sera encore la faute de Nicolas.
J’oubliais : le nombre des tués sur la route a baissé de 22% en avril par rapport à l’année dernière. Enfin une bonne nouvelle que les associations diverses et variées de lutte contre la délinquance routière ne se sont pas empressées de relayer. On attendait sans doute le résultat des élections présidentielles pour affecter ce bon chiffre à la nouvelle politique mise en place.


Benoit ESCOFFIER

Bacchus, reviens, ils sont devenus fous !




Décidément, le monde tourne à l’envers. 
Que se passe-t-il dans la tête de nos représentants d’associations de protection et de lutte contre les addictions ? En reprenant les termes de notre confrère du journal « La vigne », les antialcools veulent une mention choc sur les bouteilles. Là où l’on peut leur donner raison sous couvert de la prévention quand on parle d’abus de consommation, on ne peut que leur donner tort quand on parle du produit. 
Il se trouve que toutes les associations (alliance prévention alcool), n’ont pas pu enrayer l’augmentation de la consommation d’alcool chez les jeunes, malgré leurs coups de boutoirs permanents contre les faux coupables. Nous ne pouvons pas contester la trop grande consommation d’alcool chez les jeunes, mais je mets en doute que cette consommation se résume à la prise exagérée de vin. Les faux arguments pour régler ce problème deviennent délirants : 92% des personnes interrogées déclarent que « l’alcool est dangereux pour la santé ». Comment peut-on arriver à se réfugier derrière une telle aberration ? Si ce sondage reflétait la réalité, il n’y aurait plus de problème puisque notre société serait devenue aseptisée.
A ce compte-là, manger est dangereux, conduire est dangereux, dormir est dangereux, vivre est dangereux ! Et par la même occasion, traitons PASTEUR de fou, lui qui indiquait que le vin était le meilleur des remèdes. Il faut que la profession viticole prenne conscience qu’après s’en être pris aux abus de consommation, l’on s’en prend maintenant au produit, et ce combat va mener à son éradication. En période électorale, certains candidats inconnus ont obtenus 500 parrainages. Si un jour 500 maires viticulteurs voulaient donner leur parrainage à un porte-parole de la profession pour faire entendre la voix de la raison, avec le même temps de parole que nos grands leaders, peut-être obtiendrions nous des résultats plus probants dans la défense du produit, du terroir ainsi que la protection de la jeunesse.

Benoit Escoffier

Vous avez dit addiction ?


Et si nous parlions des addictions, pas de celles qui se retrouvent toujours en bonne place dans les discussions moralisatrices ou répressives, mais de celles qui font du bien au porte monnaie national. Un accident de la route provoqué par un conducteur sous l’emprise de l’alcool, cela se voit et peut être mis en avant pour lutter contre ce qui est considéré par certains comme un fléau. Il en va de même pour le tabac, ce qui a permis au fil des ans de supprimer tous les lieux conviviaux mais enfumés.

En revanche, nous assistons au déploiement frénétique des jeux d’argent. La Française des jeux va même sortir un nouveau jeu de grattage chaque mois, sans doute pour faire gagner plus d’argent à tous ces millions d’addicts qui dépensent une bonne partie de leur budget familial pour remplir les caisses vides de l’état, lequel détient tout de même 72% du capital de la FDJ ( ceci explique cela).

Les français dépensent 75 Millions d’Euros par jour aux jeux d’argent, soit 27 milliards par an. Ne pensez-vous pas que ces sommes dépensées et pour la plupart du temps perdues (pas pour tout le monde) ne provoquent elles pas des crises familiales profondes et peut-être irréversibles ? Voyons-nous des spots TV pour lutter contre cette addiction sans doute plus grave que d’autres et provoquant des séquelles collatérales ? Qui s’est élevé contre l’implantation du poker à la maison (jeux en ligne) où tout un chacun peut perdre ses économies plus rapidement qu’il ne faut de temps pour les mettre de côté. Au début du siècle dernier, il y avait la grande guerre. Outre tous les malheurs que cela a apporté au monde entier, elle a généré la création de la loterie nationale pour les gueules cassées, et la ligue antialcoolique très virulente à l’époque. Comme le vin était un compagnon fidèle de nos braves soldats, nous l’avons conservé dans nos traditions, contrairement aux Etats-Unis. Aujourd’hui, il n’y a plus de gueules cassées, mais beaucoup plus de dettes à rembourser.

Alors, addictez-vous aux jeux, et buvez une bonne bouteille pour vous consoler.

De quoi je me mêle ?

  Que se passe-t-il en France pour que tout ce qui marche soit critiqué. Il n’y a pas une chose dans notre pays qui fasse l’unanimité, qui soit applaudie, qui soit montrée en exemple. Il reste bien peu de secteurs économiques qui résistent à la crise alors que tant d’autres disparaissent, même si des mesures de rafistolage sont mises en oeuvre à des fins électoralistes. Mais il existe encore un domaine, non délocalisable, qui rapporte des devises et des taxes, mais dont on ne veut pas parler, je veux citer la viticulture. 7 milliards d’excédents alors que la balance commerciale nationale est en négatif de 70 milliards.
Mais quand cette profession s’expose comme toute l’agriculture et la gastronomie au salon international de l’agriculture à PARIS, les plus hautes instances de l’état esquivent le hall pour éviter d’avoir à aborder certains thèmes qui ne ferait pas plaisir aux biens pensants aseptisés..
Que faut-il faire pour éviter le double langage de nos politiques : Mettre sur internet une galerie de photos de ministres un verre à la main (cela pourrait se faire), lister le contenu des caves du Sénat qui ferait pâlir d’envie tout restaurant étoilé ?
Que se passe-t-il en France pour que l’on en veuille autant à un produit, à une profession, à un métier jusqu’à vouloir la disparition de tout un pan de notre économie sous des prétextes fallacieux.
En février, le nombre de tués sur les routes à fortement diminué : Commentaires entendus : quand le nombre augmente, c’est à cause de l’alcool et quand le nombre baisse, c’est grâce à la neige qui a empêché de rouler. La viticulture fait vivre 300 000 personnes directement, rapporte 7 milliards à la France. C’est vrai que c’est un secteur dont on pourrait se passer.
Après tout, on n’est plus obligé de boire pour éponger les excédents comme disait Coluche, bientôt la prohibition fera son grand retour, mais en France cette fois-ci.


 

mercredi 29 février 2012

On les aime, nos agriculteurs !



EDITO DU 27 FEVRIER 2012


Le salon de l’agriculture ouvre ses portes comme chaque année, et le monde agricole envahit Paris. Je ne pense pas que cette relation affectueuse entre les citadins et les ruraux soit feinte.
Loin de nos campagnes, nous avons besoin d’un retour, même superficiel, à la terre pour retrouver quelques valeurs que nous perdons au fil des ans. Et nous observons ce concentré de nos terroirs avec
envie, interrogation ou nostalgie.
Bien sûr, une fois le salon passé, la vie quotidienne reprend le dessus et l’on oublie toutes les belles choses vues, dégustées, caressées, racontées.
Mais cette année, ce salon aura un avant-goût de campagne électorale (normal pour un salon agricole) où chaque candidat à l’investiture suprême honorera de sa présence le plus beau
salon du monde.
Ce sera l’occasion de promesses en tout genre et chacun pourra nous exprimer sa perception du monde agricole, nous dire que l’agriculture est l’un des piliers de notre économie et qu’il est anormal de traiter si négativement cette filière.
Bravo !
Mais le salon de l’agriculture ne dure que le temps des promesses, c'est-à-dire peu de temps, et chacun retourne à ses occupations. Les citadins à leurs problèmes de citadins, les candidats à trouver d’autres promesses à faire pour caresser dans le sens du poil et à flatter chaque catégorie professionnelle, et les braves paysans à leurs problèmes de quotas, de vente à perte, de journées qui n’en finissent pas, de succession non assurée, de surendettement et de règlementation contraignante.
Mais ils auront eu, l’espace d’un salon, le plaisir de donner du bonheur à des centaines de milliers de citadins, et cela leur aura fait chaud au coeur.

Benoit ESCOFFIER
bescoffier@vinomedia.fr

lundi 6 février 2012

Heureusement que ce n’était que de la farine !

La campagne électorale n’a pas encore vraiment commencé que cela devient amusant. Il est vrai que les rengaines anti et contre tout, surtout contre le pouvoir actuel, commencent à perdre en intensité car trop, c’est trop ! Je le dis pour ceux qui seraient tentés d’accuser encore et encore le président d’être à l’origine de cette vague de froid, qui tue les sans-abris sans pitié, ce qui ne donne aucun remords aux riches (plus de 4000€ par mois, ou 2500 €, cela dépend de là où l’on place le curseur à gauche).
Ce que je ne comprends pas, c’est pourquoi une personne désespérée socialement, psychologiquement, sans-abri, puisse s’en prendre à un homme de gauche, lequel annonce qu’avec lui, nous allons tous vivre dans le bonheur et que nos problèmes seront résolus, indépendamment de ce qui se passe à l’extérieur de nos frontières car le monde merveilleux de la gauche existe. A force de se montrer comme un être pur, parfait et sans reproche, on se retrouve blanc comme farine ! Imaginez un instant que notre challenger ignoré par tous il y a un an, et encensé par tous maintenant, notre sauveur du monde aille à la rencontre de vignerons en colère pour débattre des droits de plantation, du revenu minimum, de la retraite du conjoint…que se passeraitil ? C’est peut-être pour cela que cette profession est pour l’instant ignorée par tous les candidats, petits ou grands, mais c’est plus regrettable de la part des grands candidats car l’un d’entre eux sera aux affaires dans peu de temps. Discourir sur la finance, le chômage, le nucléaire, c’est bien. Mais parler de l’agriculture, de la viticulture, des terroirs et de la gastronomie, cela rend plus humain et l’on vous écoute d’autant plus que tout le monde peut comprendre ce discours. Alors, apportez-nous un peu de soleil pour réchauffer les coeurs en cette période de grands froids. Benoit ESCOFFIER