lundi 11 avril 2011

Se faire rouler dans la farine


Ce n’est un mystère pour  personne, les prix de certains produits alimentaires de première nécessité comme les pâtes vont augmenter de 10 à 20 %. Soit, la matière première a augmenté, ce qui implique une hausse des prix dans les rayons. Sachant que la matière première dans un produit fini équivaut à environ 5% du prix final, cela veut dire que la matière première a augmenté entre 200 et 400 %. Je ne suis pas l’évolution des prix chaque jour, mais cela me parait beaucoup !
Cela me rappelle également une discussion pleine de bon sens entre un représentant agricole et Bruno Le Maire, ministre de l’agriculture. Une proposition simple a été faite lors du grand journal de Canal Plus : indiquer sur chaque produit vendu en grande surface et fourni par la profession agricole, le prix d’achat à l’agriculteur en même temps que le prix de vente. Ainsi, le consommateur pourrait être réellement informé sur la politique de prix mise en place chez tel ou tel distributeur. Depuis des années, les agriculteurs se plaignent d’être pressurés par la grande distribution, la grande distribution se plaint de voir ses marges se réduire… Qui a raison, qui a tort ?
Exposant gastronomie salon Vinomedia
Indiquer le prix d’achat du kilo de poires à l’agriculteur (0,17c le kilo) et le prix de vente final (environ 2,50 €), permettrait immédiatement un réajustement des prix pour éviter une révolution alimentaire !
Pour mieux comprendre le malaise de la profession agricole, je fais juste une comparaison : Imaginez un seul instant qu’il soit demandé à un salarié de payer pour travailler ! C’est ce qui se passe avec le producteur de poire dont les coûts de production avoisinent 0,35c pour un prix d’achat de 0,17c. C’est le cas aussi pour le lait et bien d’autres produits fermiers.


A propos, nous a-t-on justifié la hausse de 10 à 20% des denrées alimentaires ?


Benoit Escoffier
bescoffier@vinomedia.fr

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