mardi 19 avril 2011

Et si on changeait nos habitudes de consommation ?

 
Ce n’est un mystère pour personne, la crise économique et financière commencée en 2008 (pour ceux qui vivaient encore bien car pour un quart de la population française, la crise a commencé bien avant !), s’est installée dans notre pays d’une manière durable, mais espérons-le, non définitive. L’essence est à 1,50 € et on nous annonce déjà 2 € pour nous habituer à l’idée. Le prix des matières premières augmente, augmentation immédiatement répercutée avec un coefficient multiplicateur au consommateur. Les loyers augmentent, le téléphone augmente…

En France, on a la fâcheuse habitude d’indexer les prix ou les taxes sur le montant de l’inflation. Si l’inflation est de 2%, les prix par la suite montent de 2%, ce qui donnera une inflation future de 2%. On ne peut donc pas s’en sortir. J’exagère un peu quand je dis que tout augmente : les salaires (sauf pour les patrons du CAC 40), n’augmentent pas.
Non, je ne vire pas ma cuti, si tant est que l’on connaisse mes opinions, mais je constate que si les salaires n’augmentent pas autant que la hausse des prix, il y a un problème qui ne peut être résolu que par l’épreuve de force ou le changement des habitudes de consommation. Si les prix sont élevés en grandes surfaces pour les fruits et légumes (5 par jour), les producteurs que l’on retrouve sur les marchés n’attendent que vous.Si l’essence est chère, ne peut-on pas baisser notre consommation comme nous l’avons fait il y a peu ? Avons-nous besoin d’envoyer des millions de sms ou de téléphoner uniquement pour savoir comment ça va (le budget téléphone par famille est de quel montant par mois ? 150, 200 € ?)
Vente directe
Donnons la préférence à l’achat direct au producteur en éliminant les intermédiaires, et que les producteurs se structurent, se regroupent pour créer des boutiques terroirs au cœur des villes.
Tout ce que l’on trouve à la campagne peut se trouver également en ville si l’idée fait son chemin, et que les principaux intervenants (les producteurs) se donnent la peine d’aller vers le consommateur.

La remise en question doit être du côté du consommateur, mais aussi du producteur, et il est bien loin le temps ou tout était facile au niveau de la vente. La filière laitière est en crise parce que le producteur de lait n’a jamais eu à vendre son lait : on venait lui acheter. Idem pour le vin avec le système de négoce, idem avec les céréales et leur cotation boursière, idem avec la viande. Mais si les producteurs se regroupent pour apporter une plus-value à leurs produits, et viennent directement au contact des consommateurs, nos habitudes changeront, et je ne pense pas que cela soit insurmontable.

Question : Pourquoi le salon de l’agriculture a-t-il autant de succès auprès des Français ?

Benoit Escoffier
bescoffier@vinomedia.fr

http://www.vinomedia.fr/

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