lundi 23 janvier 2012

Alcoolémie, Alcootest, Addiction

Alcoolémie, Alcootest, Addiction, voilà un triple A que nous ne sommes pas prêt de perdre !
Et pourtant, dieu sait si les campagnes de prévention sur ces sujets sont importantes, surtout
aux périodes de surcharges routières.
Je suis en train de me demander s’il est bon de continuer cet article car il n’est pas
politiquement correct d’aborder certains sujets sans être taxé de provocateur sans âme, de
personnage sans scrupule ou d’envoyé du diable.
Ayant été confronté personnellement à la violence routière, je continuerai donc de m’exprimer
sur ce sujet en espérant que mes propos seront perçus comme une démonstration logique
et sans arrière pensée.
Je comprends tout à fait le combat mené par Chantal PERRICHON, présidente de la ligue
contre la violence routière à condition que son combat ne
se résume pas à la mise en avant d’une idéologie
médiatique.
Mais je refuse que l’on manipule des chiffres pour valider
ses propos. Il y a quelques temps, je me permettais de
signaler que la présence accrue de radars sur les routes
semblait plus efficace que la diminution du taux d’alcool
autorisé.
J’en veux pour preuve que le taux maximum autorisé de
0,5g appliqué en 1995 a fait chuter le nombre de tués sur
les routes de 8500 à 3900 par an.
Sauf que le taux est toujours de 0,5g, ce qui laisse à
penser que cette forte diminution est plus due à la peur du
gendarme et de ses outils dissuasifs.
Nous savons tous qu’alcool et conduite ne font pas bon
ménage, et la formation, l’éducation et l’information
doivent perdurer.
Mais est-ce normal pour parvenir à ses fins ( à déterminer), de diaboliser toute une
profession, la filière viticole, en décourageant et en culpabilisant consommateurs et
producteurs ?
Quels sont les véritables chiffres, quand on pense que les accidents liés à la consommation
de cannabis ne sont pas pris en compte sur le site officiel de la sécurité routière ! Prend-on le
temps d’analyser sereinement les chiffres ?
On parle d’alcool au volant, mais les accidents de voitures représentent 50 % des tués, soit
environ 2100 personnes, où l’alcool rentre en ligne de compte pour 20 %, soit 400
personnes. Ces chiffres sont encore trop élevés, mais ils le sont moins que ceux que l’on
nous met en avant lors de débats plus proches de l’inquisition que de la sérénité. Et je passe
sous silence l’absence du port de la ceinture, 22% des tués, la vitesse excessive, de 27 à
43% des tués….
Il est donc facile de constater que l’analyse des chiffres est subjective, et surtout peu fiable.
La délinquance routière est un fléau national, mais on ne combattra pas ce fléau en se
comportant comme des St-Just ou des Robespierre.
Il y a d’autres moyens pour arriver à sensibiliser les automobilistes.
Benoit ESCOFFIER