lundi 22 novembre 2010

Circuit de distribution ou vente directe ?

L’agriculture française est en crise, et les problèmes soulevés à son sujet sont récurrents. Que ce soit au niveau des céréales, du lait, de la viande ou du vin, tous les agriculteurs qui passent (souvent par obligation) par un circuit de distribution sont en grande difficulté. Les frais d’une exploitation étant de plus en plus élevés pour se mettre continuellement aux normes sanitaires européennes, et les prix de vente de leur production toujours tirés vers le bas, comment l’équilibre peut-il se faire pour que notre agriculture continue d’exister sachant qu’elle est vitale pour notre pays ? Les producteurs de viande demandent 60c d’euros d’augmentation du prix d’achat au kilo et ils obtiennent 3c. Idem pour les producteurs de lait ou de blé ! Le prix du litre de vin en Languedoc Roussillon est à 30c d’euros en prix d’achat, mais certainement pas en prix de revient, d’où la colère des viticulteurs.

Nous organisons depuis une dizaine d’année des salons de vente directe de vin et produits gastronomiques.Il se trouve que nous constatons que rares sont les exposants qui arrêtent leur activité car ils ont meilleur compte à vendre leur production directement en salon auprès d’une clientèle d’amateurs de bons produits du terroir, que de passer par un circuit de distribution où ils seront dans l’obligation de vendre à perte.Alors, à quand des regroupements d’éleveurs pour vendre la viande au particulier à 10 € le kilo au lieu de 3€, en apportant traçabilité et qualité tout en respectant les normes sanitaires. A quand les regroupements de producteurs laitiers pour créer des fromageries et vendre en direct soit en boutique, soit sur les marchés, soit en salon, soit directement aux restaurateurs… Sachant que le prix de la matière première représente 5% du prix du produit fini, il y a de quoi générer de meilleures marges !

Benoit Escoffier


mardi 16 novembre 2010

La Grande déprime !

Depuis 2008, nous traversons une période de turbulences (et même avant cette date pour certains !), où nous passons de crises bancaires en crises tout court, de grèves reconductibles en manifestations géantes, d’affaires gouvernementales en démission du gouvernement. Il y a de quoi déprimer car l’avenir ne s’annonce pas plus rose. Mais voilà qu’un sondage me réjouit le cœur : Si les fêtes de fin d’année verront passer un père noël moins chargé en cadeaux (nous avons enfin pitié de son âge avancé), le couvert sera mis et bien mis. Les français ont décidé de ne point se priver sur les plaisirs gustatifs et c’est tant mieux !

Rien n’est meilleur qu’une flûte de champagne, qu’une tranche de foie gras, qu’un plateau d’huitres ou qu’une dinde aux marrons pour se remonter le moral. En temps de crise, on va plus au cinéma et on mange plus de bons produits.

Le cinéma, ce n’est pas notre affaire, mais les bons produits du terroir, cela nous concerne et chaque semaine, nous passons de ville en ville pour présenter lors des salons Vinomedia ce qui se fait de mieux en vins et en produits gastronomiques.


Encore une bonne nouvelle pour finir : La gastronomie Française sera bientôt classée au patrimoine immatériel de l’Unesco. Heureusement que ce qui va se trouver dans nos assiettes en fin d’année n’est pas du domaine de l’immatériel !!

Benoit Escoffier
bescoffier@vinomedia.fr

mardi 9 novembre 2010

Deux poids, deux mesures !

Aujourd’hui, le prix des cigarettes augmente de 6%. Sachant que l’Etat souhaite ardemment la baisse de la consommation en France, pour une meilleure santé, et sachant que la consommation avait nettement diminué en 2003-2004 ou le prix avait subit une hausse de 34%, pourquoi n’augmenter que de 6% ?6% vont permettre à l’Etat d’empocher 660 M € sans faire baisser la consommation, ce qui est important puisque l’Etat a besoin de ressources fiscales. Conclusion : l’Etat gagne sur tous les tableaux sur un sujet qui provoque chaque année 60 000 décès !

Maintenant, parlons du vin : l’ANPAA, association gouvernementale financée par nos impôts, existe entre autre chose pour faire des procès à chaque producteur de vin, chaque interprofession ou chaque journaliste qui ne respectera pas scrupuleusement les termes de la loi Evin, sans tenir compte que cette loi remonte à plus de 20 ans, époque où internet n’existait qu’au stade embryonnaire.
Et des procès, il y en a eu. La loi EVIN est nécessaire, et même indispensable, mais son interprétation laisse certaines fois à désirer si l’Etat peut en retirer un profit. L’Etat est passé en force pour les retraites, mais il ne veut pas se mettre à dos les fumeurs, les buralistes…Les vignerons étant moins nombreux que les fumeurs, on peut leur taper dessus, cela ne devrait pas faire trop de bruit.

Benoit Escoffier

bescoffier@vinomedia.fr
http://www.vinomedia.fr/


Douce France...


Dans cette période tourmentée par les conflits de toute sorte, il est bon de montrer des exemples de vignerons passionnés par leur travail.

Il est vrai que c’est un métier qui ne peut s’exercer sans passion, car le fruit du travail se retrouve dans la bouteille, et permet en toute occasion à la convivialité de s’installer.
J’aurais beaucoup d’exemples à montrer, aussi bien en vin qu’en gastronomie (voir http://www.vinomedia.tv/), mais pour l’heure, deux producteurs : le Domaine Flamand Deletang et le Domaine Lou Bassaquet pourront vous faire passer un moment agréable, loin des perturbations sociales, et peut-être vous donner l’envie de les rencontrer au hasard d’un déplacement dans leur région.

Benoit Escoffier