lundi 19 septembre 2011

Je serai le président de tous les français

EDITO DU 19 SEPTEMBRE 2011

Je serai le président de tous les français


En pleine campagne des primaires socialistes, laquelle correspond ni plus ni moins à ce qui nous attend pour les mois à venir (cela promet !), quel candidat ne s’est pas posé en rassembleur, et en  futur président de tous les Français ? Est-ce que nous nous sentons mieux après toutes ces déclarations tonitruantes ? En pleine crise mondiale que certains veulent réduire uniquement à une crise française, quel candidat de gauche ou de droite, d’extrême gauche ou d’extrême droite, a présenté un projet d’avenir, un projet qui nous incite à relever les manches, à se prendre en main, et à avancer au lieu de s’indigner continuellement ? Au lieu de cela, on nous serine chaque jour, chaque heure, et à chaque discours ou interview que cette crise est la faute d’un homme, de sa gestion, tout en occultant que dans d’autres pays avec d’autres hommes d’autres tendances politiques, la crise s’est également installée de façon durable. En cas de crise, c’est chacun pour soi et Dieu pour tous  (éventuellement). Et c’est là que nous avons besoin d’un projet d’avenir qui soude les générations. Autrefois, il y avait un commissaire au plan, avec un plan sur 4 ou 5 ans. Nous avions une vision, et les projets étaient préalablement définis. Quid de cela ? Nous sommes plus dans une navigation à vue, avec ou sans pilote, ou avec trop de pilotes, donc sans prise de décision (on le constate pour la Grèce). Etant avant tout un terrien, je reviens souvent aux valeurs et aux patrimoines qui ont fait la richesse de la France. L’agriculture fait partie de
ses richesses, et cela devrait déjà sécuriser les français. Quoiqu’il arrive, nous devrions toujours avoir de quoi manger, ce qui n’est pas le cas de tout le monde. Mais voilà, nos campagnes se désertifient, et il ne reste que 500 000 exploitations en France. Quand les agriculteurs représentaient un poids électoral non négligeable, ceux-ci étaient choyés, cajolés, et caressés dans le sens du poil. Mais 500 000 familles, quel candidat va s’y intéresser ? Quel candidat va proposer un repeuplement de nos campagnes où les classes sont loin d’être surpeuplées, contrairement aux classes citadines. 8000 €, c’est le prix du m² à PARIS. Mais pourquoi habiter PARIS ? Dans les campagnes, la qualité de vie est bien meilleure, vous trouvez des bons produits à la ferme ou à l’épicerie du village, et en maintenant la vie dans un village, vous maintenez en vie l’agriculture. Est-ce que cela pourrait être un projet d’avenir pour la France, est-ce que le fait de retrouver nos fondamentaux susciterait l’envie aux français de réagir plutôt que de suivre l’indignation générale ? A force de se plaindre, et d’entendre à longueur de journée qu’il est normal et justifié de se plaindre, nous avons perdu l’envie d’être motivé, d’être créatif, d’être indépendant. Il est temps justement de réagir.


Benoit ESCOFFIER

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