lundi 17 octobre 2011


Pour une démondialisation raisonnée ! 

Cela fait quelques temps maintenant que ma libre pensée ne s’était pas exprimée sur les sujets d’actualités qui préoccupent les Français, tout comme les Grecs ou les Italiens, ou les Espagnols, ou les indignés de tous pays ! ( d’ailleurs, si tous les indignés voulaient se donner la main, ou irions nous ?) .
La démondialisation a largement tenu le haut du débat, car il est plus facile et plus électoraliste d’être en opposition radicale avec ce qui existe (puisque nos problèmes viennent de ce qui existe), que de nuancer sa position tout en apportant des solutions réalistes. Où vais-je en venir ?

Existe-t-il un chemin entre la mondialisation telle qu’elle est vécue actuellement et la dé- mondialisation comme le souhaitent les utopistes assoiffés de pouvoir ?
Si nous faisons un bref inventaire, comme je le préconisais il y a peu, de ce que nous savons produire ou de ce que nous savions produire, nous pourrions constater que cela concerne la plupart des produits utilisés et consommés sur notre territoire. Cependant, nous pouvons également constater que ces produits ne sont pas made in France ! Si c’est cela la mondialisation, effectivement, elle nous a conduit à des positions absurdes.

coqPrenons un exemple simple : la viticulture Française.
Nous sommes dans les premiers pays producteurs de vin au monde et nous exportons. La balance commerciale est largement positive, tout comme pour Airbus, tout comme le luxe, et nous pourrions citer bien d’autres exemples. Nous exportons, alors que nos coûts salariaux sont bien souvent supérieurs à ceux des autres pays.
Alors, pourquoi trouvons-nous dans le commerce autant de produits venant de l’étranger alors que nous avons les moyens de les produire localement avec les mêmes coûts salariaux que les produits que nous exportons?
Je ne suis pas pour le protectionnisme, mais il n’est pas interdit de produire Français et de consommer Français. Nous continuerons toujours à acheter du pétrole à l’extérieur !
Une idée déjà développée et reprise sur BFM, le commissariat au plan : mettons en place un plan sur 5 ans pour réapprendre à produire ce que nous produisions il n’y a pas si longtemps, avec création d’emplois. Produit après produit, il faut reconquérir le marché intérieur, et produire localement les biens de consommation courante, comme les produits issus de l’agriculture.
Il y a d’autres alternatives à la démondialisation pour sortir de la crise, encore faut-il redescendre sur terre et adopter des solutions simples et de bon sens, plutôt que de jongler avec des milliards de déficits budgétaires, commerciaux…
(Bientôt la suite…)

Benoit ESCOFFIER

Aucun commentaire: