lundi 13 septembre 2010

Quand une image vous colle à la peau !

Quand vous traversez en ce moment les vignobles, il ne peut pas vous échapper que les vendanges ont commencé.
C’est une période fantastique, où le résultat d’une année de travail est attendu avec anxiété et impatience. Certes, 2010 ne devrait pas détrôner 2009 au palmarès des millésimes d’exception, mais ce devrait tout de même être un bon cru.
Et en citant le mot cru, on ne peut s’empêcher d’évoquer les crus du beaujolais, comme le Saint Amour, le Fleurie, le Chiroubles, ou encore le Brouilly pour ne citer qu’eux. La qualité de ces vins n’est plus à démontrer, alors que l’image du Beaujolais nouveau leur colle à la peau. « J’adore un Moulin à Vent, mais je n’aime pas le beaujolais ! ». Cette phrase a été entendue à de multiples reprises par les producteurs d’une des plus belles régions viticoles de France.
Les crus du Beaujolais sont des vins qui vieillissent très bien, mais que l’on peut boire également jeune. Encore faut-il le faire savoir ! Encore faut-il que les restaurateurs (surtout lyonnais) jouent le jeu et proposent du Beaujolais aux clients. Encore faut-il que l’Interprofession du Beaujolais soit à la hauteur du problème et prenne les choses en main.
Cela fait beaucoup de conditions à réaliser pour que les consomateurs redeviennent amoureux d'une région, de ses merveilleux vins, de ses chateaux majestueux, de ses vallons
recouverts de vignes à perte de vues.
S’il n’y avait pas autant d’intérêts financiers à maintenir le Beaujolais nouveau, le problème serait différent.

Benoit Escoffier

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